lun. 9 sept. 2024
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Publication : le 9 septembre 2024 à 9h13
La présente communication n’a pas été établie conformément aux dispositions relatives à la promotion de la recherche indépendante en investissement et n’est pas soumise à l’interdiction de négoce avant la diffusion de la recherche.
Les chiffres du chômage aux États-Unis n’ont pas tranché la question de savoir de quelle ampleur sera la première baisse de taux, par contre ils ont confirmé que l’économie américaine plie mais ne rompt pas.
Une certaine déception
Ceux qui espéraient un chiffre sans ambiguïté, qui viendrait confirmer le scénario d’une baisse des taux de 0,50 %, sont restés sur leur faim, même si lors des prochaines réunions tout sera possible en fonction de l’évolution du marché de l’emploi.
Le taux de chômage est bien revenu à 4,2 %, par contre, les créations d’emploi ont été un peu en deçà des attentes avec 142 000. Cela demeure cependant encore un chiffre solide et qui montre un ralentissement sur le marché de l’emploi, mais sans pour autant indiquer une détérioration de ce dernier.

Le salaire horaire moyen a progressé de 0,4 % d’un mois à l’autre contre 0,1 % le mois précédent, soit un taux annuel en légère hausse à 3,8 %.
Après ces chiffres, des membres de la FED se sont exprimés et ont confirmé que la baisse des taux aura bien lieu la semaine prochaine.
Pour John Williams, président de la FED de New York, « il est maintenant approprié de réduire le degré de restriction de la politique monétaire en réduisant la fourchette cible du taux des fonds fédéraux ».
Et septembre sera bien la première d’une longue série comme il l’a laissé entendre en déclarant « j’ai été un fervent défenseur de l’anticipation des hausses de taux lorsque l’inflation s’est accélérée en 2022, et je serai un défenseur de l’anticipation des baisses de taux si cela s’avère nécessaire ».
Le président de la FED de Chicago, Austan Goolsbee, a surenchéri « je ne pense pas que ce qui se passera lors de la prochaine réunion soit le plus important », laissant entendre que d’autres baisses de taux interviendront par la suite.
En un mot, le message est clair, la FED baissera ses taux de 0,25 % la semaine prochaine et laissera la porte ouverte à des baisses de taux de 0,25 % ou de 0,50 % en fonction de l’évolution du marché de l’emploi.
Une baisse de 0,50 % serait par contre un très mauvais signal envoyé au marché laissant sous-entendre que la situation est pire que ce que le suggèrent les indicateurs économiques.
Comme les opérateurs ont oscillé entre déception et incertitude, les marchés boursiers ont corrigé, avec une nouvelle baisse marquée des valeurs technologiques, alors que les taux obligataires sont restés inchangés.
La BCE baissera également ses taux de 0,25 % ce jeudi, et publiera également ses prévisions d’inflation et de croissance, éléments évidemment importants à suivre.
Baisses plus importantes ?
La Banque centrale du Canada pourrait bien procéder à des baisses de taux de 0,50% à l’avenir après la publication des chiffres du chômage.
Le taux de chômage a augmenté à 6,6 %, et les créations d’emploi ont été de 22 100, mais quasi exclusivement des emplois à temps partiel.
Avec un taux à 6,6 %, la hausse depuis le début de l’année est de 1,6 % et dans le même temps le taux d’emploi n’a cessé de baisser pour atteindre 60,8 % en août.
Le taux canadien à 2 ans a reculé après ces chiffres dans la perspective de prochaines baisses de taux qui pourraient bien s’accélérer.

Déflation ?
L’inflation en Chine a augmenté en août, mais cette hausse est essentiellement liée à la hausse des denrées alimentaires suite aux conditions météos, mais par contre l’indice des prix à la production a accentué son recul.

L’inflation est passée de 0,5 % en juillet à 0,6 %, à cause des prix des produits agricoles affectés par les inondations catastrophiques et la chaleur torride cet été.
L’inflation de base, excluant les prix volatiles des aliments et des carburants, est de 0,3 % en août, soit le taux le plus faible depuis près de trois ans et demi.
Plus interpellant encore, les prix à la production sont passés de -0,8 % en juillet à -1,8 % en août, ce qui reflète bien l’excédent de production qui oblige les producteurs à baisser leur prix pour essayer d’écouler leurs produits.
Un léger mieux
Même si le chemin est encore long et que la devise est toujours sous pression, Fitch a revu à la hausse le rating de la Turquie de B+ à BB-, tout en faisant passer les perspectives de positives à stables.

Pour expliquer sa décision, Fitch constate que la politique monétaire et les mesures budgétaires ont contribué à réduire l’inflation, qui se situe actuellement à 51,97 %, et aussi entrainer une augmentation des réserves de change.
Mais Fitch met en garde sur le fait que « le risque d’inversion des politiques reste présent compte tenu de l’histoire récente de la Turquie, de la forte croyance, au plus haut niveau politique, en des taux d’intérêt bas, et de la résistance potentielle d’intérêts particuliers ».
Cette décision est en phase avec les autres agences de rating. En effet, en juillet, Moody’s avait relevé la note de B3 à B1, et en mai, S&P avait déjà fait de même en faisant passer la note de B+ à B.

Source : Bernard Keppenne, Chief Economist - CBC Banque & Assurances