mer. 30 août 2023

14:14

La masse monétaire stagne au niveau mondial

L'intérêt pour les chiffres de la masse monétaire a été faible au cours des dernières décennies. Toutefois, la poussée inflationniste de ces dernières années a changé la donne. Plusieurs études économiques montrent que la croissance de la masse monétaire est un bon indicateur de l'inflation en période de forte inflation, comme c'est le cas actuellement. Les chiffres récents aux États-Unis et dans l'UE suggèrent un renversement de tendance, indiquent ici les économistes de KBC. 

11:35

Les titres les plus négociés sur Bolero

Chaque jour, nous vous offrons un aperçu des titres les plus négociés chez Bolero sur Euronext. Idéal pour prendre la température du marché boursier et pour découvrir les actions ou les titres que les autres investisseurs s'arrachent !

Dans le top 10 aujourd'hui : Ageas, UCB, ING, Lotus Bakeries, NN Group, Ackermans & van Haaren, Barco, DEME, KBC, Wendel.

10:00

Retour sur les résultats du deuxième trimestre

Retour sur les résultats du deuxième trimestre (1)

  • La saison des résultats du deuxième trimestre touche à sa fin et 85 à 90 % des entreprises américaines et européennes ont publié leurs résultats. Les analystes avaient placé la barre plutôt bas à l'approche des résultats.

États-Unis

  • Les chiffres publiés sont conformes aux attentes des analystes, mais inférieurs à ceux du même trimestre l'année passée. 
  • La croissance des bénéfices a été inférieure de 8 % pour le S&P 500 par rapport au deuxième trimestre 2022. Pas moins de 80 % des entreprises ont publié des chiffres plus élevés que prévu. Ce sont principalement les entreprises des secteurs de la technologie et des services de communication qui ont dépassé les attentes du marché. Les secteurs de l'immobilier et des services aux collectivités sont ceux qui ont le moins surpris. Le secteur des biens de consommation cycliques a affiché la plus forte croissance des bénéfices. Les entreprises du secteur des soins de santé ont été parmi les moins performantes.
  • La croissance du chiffre d'affaires a été inférieure de 1 % à celle du deuxième trimestre 2022. 59 % des entreprises ont enregistré des ventes supérieures aux prévisions. Les entreprises du secteur des soins de santé et des biens de consommation cycliques ont battu le marché, tandis que les entreprises du secteur de l'énergie et des services de communication ont à nouveau affiché de faibles performances. Une fois de plus, le secteur des biens de consommation cycliques a été le plus performant.

Europe

  • Toujours en Europe (STOXX600), les chiffres publiés étaient conformes aux attentes des analystes, mais inférieurs à ceux du même trimestre de l'année précédente
  • La croissance des bénéfices a été inférieure de 9 % à celle du deuxième trimestre 2022. 59 % des entreprises ont publié des chiffres plus élevés que prévu. En Europe, la croissance des bénéfices a été la plus forte parmi les valeurs financières et les biens de consommation non cycliques. L'énergie et les matériaux de base ont fait partie du camp des moins performants. Les valeurs financières ont enregistré la plus forte croissance des bénéfices (31 %).
  • La croissance du chiffre d'affaires a baissé de 8 % par rapport au deuxième trimestre 2022. 49 % des entreprises ont publié des revenus plus élevés que prévu. Les valeurs financières européennes ont également enregistré de bonnes performances en termes de revenus, tout comme les soins de santé et les services de communication

Réaction du marché

  • Les entreprises qui ont dépassé les estimations ont été moins récompensées que la moyenne (+0,5 %), tandis que les entreprises qui ont manqué les estimations ont été plus pénalisées que la moyenne (-1,7 %).

Attentes du marché

  • Étant donné que les signes indiquant que l'économie américaine pourrait éviter une récession se multiplient, les marchés financiers tablent sur une croissance plus forte des bénéfices aux troisième et quatrième trimestres.

(1) Source : JP Morgan et LSEG

9:32

Actualités des entreprises du Benelux

  • Ageas a fait état d'une forte collecte, d'un bon ratio combiné et d'une bonne génération de capital au cours du premier semestre.
  • Elia, par l'intermédiaire de 50Hertz, a signé deux contrats pour des câbles sous-marins et terrestres dans la mer Baltique.
  • Montea construira un nouveau centre de vente à domicile pour Delhaize à Forest.
  • CFE augmente son chiffre d'affaires semestriel de 9,5 %, à 641,7 millions d'euros, mais revoit à la baisse son objectif annuel.
  • ASR Nederland a augmenté son bénéfice d'exploitation semestriel de 454 à 460 millions d'euros.
  • Hal Trust a augmenté sa valeur nette d'inventaire de 3,4 % au premier semestre, à 149,7 euros par action.
  • Le groupe de lingerie Van de Velde a vu ses ventes comparables augmenter faiblement de 4,3 % par rapport à l'année précédente.
9:18

Actualités des entreprises européennes

  • Rosneft enregistre une baisse de la production de pétrole et de condensats de gaz au deuxième trimestre.
  • Prudential augmente son bénéfice d'exploitation de 3,6 % au premier semestre 23.
  • Centene vend sa chaîne de cabinets de médecins généralistes.
9:15

Actualités des entreprises américaines

  • FedEx augmente ses tarifs de 5,9 % en moyenne aux États-Unis pour accroître ses bénéfices.
  • Best Buy ajuste ses prévisions en raison de remises plus importantes.
  • Catalent nomme quatre nouveaux directeurs.
  • L'administration Biden va entamer des négociations sur les prix de 10 médicaments pour le programme de santé Medicare.
  • HP Enterprise voit son chiffre d'affaires diminuer en raison d'une baisse de la demande de serveurs.
  • L'action en justice pour rupture de contrat chez Burger King n'est pas rejetée.
  • US Steel a signé des accords de non-divulgation avec des parties après des propositions de rachat (non sollicitées).
9:13

Actualités des entreprises asiatiques

  • PDD Holdings dépasse les prévisions de chiffre d'affaires.
  • Le bénéfice net de Ping An Insurance est en baisse.
  • Le ch!iffre d'affaires de Xiaomi recule mais reste supérieur aux attentes des analystes.
  • Nio annonce des prévisions de ventes positives sur le marché malgré un deuxième trimestre plus faible.
  • Toyota voit ses ventes mondiales augmenter de 8 % pour atteindre un nombre record de véhicules vendus.
8:29

Le blog de Bernard Keppenne : « La pause... s’impose ! »

Deux bons indices, enfin bons pour détendre les taux, mais pas bons au sens économique du terme, aux États-Unis, ont fait reculer les taux et ont porté les bourses.

Ralentissement

Si, effectivement, ces indices vont dans le sens d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine, on peut alors parler de bons indicateurs.

Le premier concerne le marché de l’emploi avec une baisse des offres d’emploi selon le rapport JOLTS. Ces dernières ont reculé de 338 000 pour s’établir à 8,827 millions en juillet, ce qui montre un peu moins de tension sur le marché de l’emploi, point d’attention de la FED.

Autre indicateur que le marché de l’emploi est moins tendu, en juillet, le taux d’embauche a atteint son niveau le plus bas depuis avril 2020.

Ces deux données combinées suggèrent une baisse de la demande de main-d’œuvre et un assouplissement des conditions d’embauche, ce que la FED juge nécessaire pour continuer à faire baisser l’inflation et atténuer la pression en faveur d’une hausse des salaires.

Le deuxième est un recul de la confiance des consommateurs, signe possible d’un ralentissement des dépenses à venir.

Mais ces deux indices ne signifient en rien que la FED va rapidement relâcher les taux, mais simplement que lors de sa réunion de septembre elle devrait laisser ceux-ci inchangés.

Et d’ici là d’autres indicateurs sont attendus, dont le chiffre des créations d’emploi dans le secteur privé publié par ADP et qui est prévu à 195 000 contre 324 000.

Détente sur le marché de l’emploi qui se confirmerait dès lors, mais selon les données publiées hier, le nombre d’offres d’emploi par rapport au nombre de personnes sans emploi se maintient à environ 1,5 emploi par chômeur. Bien que ce chiffre reste supérieur au niveau de 1,2 atteint en 2019, il n’a jamais été aussi bas depuis septembre 2021, et il est inférieur au pic de 2 pour 1 atteint en mars 2022, lorsque la Fed a commencé à relever les taux d’intérêt.

La perspective d’une pause en septembre a fait baisser les taux longs, fait légèrement reculer le dollar et surtout soutenu les bourses et en particulier les valeurs technologiques.

L’homme malade... suite

J’évoquais hier longuement la situation de l’économie allemande, et un nouvel indicateur est venu confirmer cette dégradation.

Il s’agit de l’indice de confiance des consommateurs allemands, publié par GfK, qui a reculé en août, ce qui a fait dire à Ralf Bürkl, responsable de la consommation chez GfK, « les chances que la confiance des consommateurs puisse se redresser durablement avant la fin de cette année diminuent de plus en plus ».

Avec comme conséquence, selon GfK, qu’au regard de la faiblesse prévue du moral des consommateurs pour les prochains mois, la consommation privée n’offrira pas de soutien à la conjoncture économique globale cette année et devrait même peser sur les perspectives de croissance de l’Allemagne.

La raison essentielle de cette nouvelle baisse de la confiance des consommateurs est la persistance d’une inflation élevée, ce que devrait malheureusement confirmer le chiffre publié cet après-midi, avec une inflation attendue à 6,3 % en août contre 6,5 % le mois passé.

C’est dans ce contexte plus qu’interpellant que le gouvernement allemand est enfin parvenu à un accord sur une baisse des impôts pour les PME représentant un total de 7 milliards d’euros. Cette loi comprend un ensemble de mesures fiscales destinées principalement aux PME et doit les inciter notamment à investir dans la protection du climat et la recherche, en échange de baisses d’impôts.

L’inflation recule en Australie

Les derniers chiffres vont dans le bon sens et ont renforcé le sentiment que la Banque centrale pouvait maintenir le bouton sur pause lors de sa prochaine réunion.

En effet, l’inflation a progressé de 0,3 % d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui est passé de 5,4 % à 4,9 % en juillet. L’inflation de base est passée de 6,0 % à 5,6 %, et les prix excluant les fruits et légumes, le carburant et les voyages ont augmenté de 5,8 % contre 6,1 % en juin.

On le voit, le recul de l’inflation s’amorce presque partout, mais ce recul est lent, ce qui devrait inciter les Banques centrales à la plus grande prudence et surtout à ne pas baisser trop vite leurs taux. On attend aussi la publication du chiffre d’inflation en Belgique ce matin et on sera très attentif au niveau de l’inflation sous-jacente.

Source : Bernard Keppenne, Chief Economist - CBC Banque & Assurances