BULLISH ORD SHS USD0.002

AMAZON.COM INC.

CISCO SYSTEMS INC.

ELI LILLY & CO.

DELL TECHNOLOGIES INC.

LENOVO GROUP LTD.

PROSUS NV

FUGRO NV

ADYEN NV

SIPEF SA

SHURGARD SELF STORAGE LTD.

FASTNED BV

FASTNED BV

HAPAG-LLOYD AG

SWISS RE AG

THYSSENKRUPP AG

RWE AG


L'humeur du marché

  • Hier, sur les marchés boursiers mondiaux, l’humeur était à un léger ralentissement de la dynamique, mais avec une propension au risque qui restait confortable. Les marchés américains ont poursuivi leur récente reprise, mais dans une atmosphère modérée. Le marché reste très optimiste quant à la volonté de la Réserve fédérale américaine d'entamer un cycle de baisse des taux, peut-être dès septembre, et certaines rumeurs font état d'une baisse non pas de 25 points de base, mais bien d'un demi-point de pourcentage. Cet optimisme maintient les principaux indices à des niveaux proches de leurs records historiques, malgré des fluctuations intraday limitées.
  • Dans la région Asie-Pacifique, les marchés d’actions ont marqué une pause. Au Japon, l’indice Nikkei a légèrement reculé, les investisseurs préférant prendre leur bénéfice autour du niveau de 43 000, et les marchés de Hong Kong et de Shanghai sont restés stables, ou en légère progression. On notera le nouveau bond du bitcoin, franchissant la barre des 124 000 dollars, signe que les actifs numériques continuent de bénéficier des anticipations d'assouplissement de la politique de la Fed et de flux institutionnels robustes.
  • Les marchés obligataires se sont fait hier le reflet d’une conviction de plus en plus forte que la Fed va bien abaisser son taux court terme. Le rendement des obligations d'État américaines a baissé, tant pour les échéances à court qu’à moyen terme ; les marchés anticipent pleinement une baisse des taux en septembre et envisagent même la possibilité d'une baisse d'un demi-point de pourcentage. Bien que les rendements à long terme aient encore été influencés par des considérations liées à l'offre globale et à la prime de terme, la tendance était clairement à la baisse.
  • Conformément aux prévisions en matière de taux d'intérêt, le dollar américain s'est affaibli sur toute la ligne, chutant à son niveau le plus bas des dernières semaines, en raison de l'opinion dominante selon laquelle la Fed est sur le point d’assouplir sa politique monétaire. Le yen s'est considérablement apprécié, atteignant son plus haut niveau en trois semaines, aidé par les commentaires du secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, selon lesquels il se pourrait que le Japon soit en retard dans son cycle de hausse des taux.
  • Sur le marché des matières premières, on notera la hausse du cours de l'or, qui renforce son rôle de valeur refuge dans un contexte d'affaiblissement du dollar et d'anticipations croissantes d'une baisse des taux d'intérêt. Le prix du pétrole est resté globalement stable : en effet, les marchés fondent de plus en plus leur orientation à court terme sur les développements géopolitiques plutôt que sur la logistique de l'offre.
  • La tonalité générale d'hier est celle d'un optimisme prudent. Les actifs risqués continuent de tirer profit de la conviction croissante selon laquelle la Fed va assouplir sa politique monétaire. Cette conviction a soutenu les rallyes boursiers, profité aux actifs à revenu fixe et pesé sur le dollar. Dans le même temps, certains marchés boursiers, notamment en Asie, marquent une pause modérée après une forte hausse, ce qui nous rappelle que le sentiment peut se stabiliser même si l'optimisme persiste.

Wall Street

  • Bullish{{520210287, BULLISH ORD SHS USD0.002, BLSH}} (+83 %) : l'introduction en bourse de cet opérateur boursier crypto a été couronnée de succès. Proposée à 37 dollars, l’action cotait à 90 dollars à l’ouverture et a poursuivi sa progression jusqu'à 118 dollars, avant de corriger à 69,9 dollars. L'introduction en bourse a rapporté 1,11 milliard de dollars et valorisé l'entreprise à 13,16 milliards de dollars, ce qui souligne l'intérêt croissant des institutions financières pour les actifs numériques. Bullish entend convertir une grande partie du produit de l’opération en stablecoins.
  • Amazon{{252992, AMAZON.COM INC., AMZN}} (+1,4 %) : aux États-Unis, le géant américain du commerce électronique étend son option de livraison rapide aux denrées périssables dans plus de 1 000 villes. Les membres Prime peuvent désormais recevoir le jour même, sans frais supplémentaires, des fraises, du lait, des plats surgelés et d'autres produits pour toute commande de 25 dollars ou plus. Ce service constitue une menace directe pour des concurrents tels qu'Instacart et Walmart+, et devrait être disponible dans 2 300 villes d'ici la fin de l'année. Amazon investit 4 milliards de dollars dans l'extension de son réseau de livraison et abaisse le montant minimum des commandes d’emplettes pour les utilisateurs tant Prime que non Prime.
  • Cisco Systems{{258198, CISCO SYSTEMS INC., CSCO}} (-1,4 %) : ce groupe spécialisé dans les infrastructures réseau constate une augmentation de la demande de ses produits grâce à l'essor de l'IA et aux investissements dans le cloud dit « hyperscale ». Au quatrième trimestre, les commandes liées à l'IA ont dépassé 800 millions de dollars, portant le total pour l'exercice 2025 à plus de 2 milliards de dollars, soit plus du double de l'objectif initial. Pour le premier trimestre, Cisco prévoit un chiffre d'affaires compris entre 14,65 et 14,85 milliards de dollars, supérieur à la moyenne des prévisions des analystes (14,62 milliards de dollars). L'entreprise renforce sa position de fournisseur clé d'infrastructures de clusters IA et étend ses activités au Moyen-Orient grâce à des partenariats avec l’alliance « Humain » et avec le gouvernement de Bahreïn.
  • Eli Lilly{{271586, ELI LILLY & CO., LLY}} (+3,3 %) : une enquête révèle que plus d'un quart des adultes américains atteints de diabète ont eu recours à un médicament GLP-1 en 2024, avec une utilisation la plus élevée (33,3 %) dans la tranche d'âge 50-64 ans. Ces médicaments sont de plus en plus souvent associés à l'insuline ou à des hypoglycémiants oraux, ce qui indique leur intégration dans des schémas thérapeutiques plus larges. Malgré leur popularité, le prix de ces traitements avoisine les 1 000 dollars par mois, ce qui suscite des critiques quant à leur accessibilité. Eli Lilly produit le médicament GLP-1 Mounjaro, approuvé aux États-Unis pour le traitement du diabète de type 2 et également commercialisé sous le nom de Zepbound pour la perte de poids.
  • Dell{{241107685, DELL TECHNOLOGIES INC., DELL}} (-1,8 %) : le nom de ce fabricant américain d'ordinateurs apparaît dans une enquête à l’occasion de laquelle les autorités américaines ont secrètement placé des dispositifs de localisation dans des serveurs contenant des puces sophistiquées afin de détecter leur revente illégale à la Chine. Ces traceurs, parfois dissimulés dans l'emballage ou même dans les serveurs eux-mêmes, relèvent d’une stratégie plus large de contrôle des restrictions à l'exportation de puces IA, notamment celles de Nvidia et AMD. Dell déclare ne pas être au courant d'une initiative gouvernementale visant à placer des traceurs dans ses produits. Cette mesure illustre l'intensité des efforts des États-Unis pour tenter de contrôler leurs exportations de puces vers la Chine.

Asie

  • Lenovo{{424768646, LENOVO GROUP LTD., LHL0}} : le chiffre d'affaires de ce fabricant chinois d'ordinateurs personnels et de serveurs IA augmente de 22 % au cours du trimestre clos le 30 juin, à 18,8 milliards de dollars, dépassant la moyenne des prévisions des analystes qui s'établissaient à 17,4 milliards. Le bénéfice net double à 505 millions de dollars, bien au-dessus de la moyenne des prévisions des analystes (307,7 millions). Cette croissance s’explique par une forte demande en IA dans tous les segments : les activités liées aux serveurs IA ont augmenté de 150 % et les PC IA représentent plus de 30 % du volume total des livraisons de PC. Malgré les tensions entre les États-Unis et la Chine et malgré les droits de douane en vigueur, Lenovo continue de tirer parti de sa capacité de production mondiale et investit dans des composants locaux afin de répondre aux besoins de ses clients.

Benelux

  • Prosus{{267438563, PROSUS NV, PRX}}, la société d'investissement néerlandaise qui détient une importante participation dans l'entreprise technologique chinoise Tencent, a surfé profité sur les bons résultats trimestriels de cette dernière. Le chiffre d'affaires de Tencent a atteint 184,5 milliards de yuans (21,9 milliards d'euros) pour un bénéfice de 55,6 milliards de yuans, largement supérieur à la moyenne des prévisions des analystes (51,1 milliards de yuans). Cette croissance est portée par la croissance de la division jeux vidéo et du pôle de services marketing basés sur l'IA, dont le chiffre d'affaires progresse respectivement de 17 % et de 20 %.
  • Fugro{{63545, FUGRO NV, FUR}} : ce groupe néerlandais, prestataire de services au profit du secteur de l'énergie, annonce une nette amélioration de sa rentabilité au deuxième trimestre, avec un EBIT de 19,7 millions d'euros (au lieu de 0,8 million d'euros au premier trimestre). Malgré un chiffre d'affaires en baisse de 15,6 % au premier semestre, la société prévoit pour le second semestre une croissance séquentielle d'environ 20 %, avec un taux de marge annuelle compris entre 8 % et 11 %. Grâce à la solidité de son bilan, à son ratio EV/EBITDA moyen de 3x et à un flux de trésorerie disponible de 9 % sur la période 2025-2027, la valorisation de Fugro reste attrayante, et l’entreprise elle-même, bien positionnée pour faire face aux vents contraires macroéconomiques. KBC Securities maintient sa recommandation « Accumuler », mais abaisse son objectif de cours de 15 à 14 euros.
  • Adyen{{220514761, ADYEN NV, ADYEN}} : ce prestataire néerlandais spécialisé dans les services de paiement note au premier semestre un ralentissement dans ses volumes, notamment en raison de la faiblesse du dollar et de l’imposition de droits de douane par les États-Unis, au prix d’une révision à la baisse de la croissance du chiffre d'affaires pour l'exercice entier. Le volume total traité s'élève à 649 milliards d'euros, soit une progression de 5 % en base annuelle. Cette progression aurait été de 23 % — en omettant un client important (probablement Cash App). Le chiffre d'affaires net progresse de 20 % à 1093,5 millions d'euros, et aboutit à un flux de trésorerie d'exploitation (EBITDA) de 543,7 millions d'euros et à un taux de marge de 50 %. KBC Securities maintient son objectif de cours à 1 750 euros ainsi que sa recommandation « Accumuler ».
  • Sipef{{29212, SIPEF SA, SIP}} : le producteur belge d'huile de palme affiche de solides résultats au premier semestre, avec un chiffre d'affaires en hausse de 23,3 % à 250,4 millions de dollars et un résultat net de 57,7 millions de dollars, largement supérieur à la moyenne des prévisions des analystes, qui tablaient sur 45,9 millions de dollars. La production a augmenté de 19,1 % à 208,0 kilotonnes, principalement grâce à des conditions météorologiques favorables et à une reprise en Papouasie–Nouvelle-Guinée. Le bénéfice brut progresse de 65,6 % à 113,3 millions de dollars, ce qui témoigne de la stabilité des coûts malgré une hausse des volumes. KBC Securities relève son objectif de cours de 81,0 euros à 88,0 euros et maintient sa recommandation « Acheter ».
  • Shurgard{{232145811, SHURGARD SELF STORAGE LTD., SHUR}} : le fournisseur européen de services de stockage en libre service annonce pour le premier semestre un bénéfice net EPRA de 80,9 millions d'euros, supérieur à la moyenne des prévisions des analystes, qui s'établissait à 79,1 millions d'euros. Le montant des immobilisations corporelles nettes (NTA) par action progresse de 11,7 % en glissement annuel, principalement grâce à une revalorisation du portefeuille (+338 millions d'euros) résultant d'améliorations opérationnelles. La croissance du chiffre d'affaires opérationnel à périmètre comparable s’élève à 4,7 %, confirmant la réussite de l'intégration de LnS ; le groupe confirme la croissance du résultat opérationnel net pour 2025 (+11 %), conformément aux données du modèle. Aucun impact sur la recommandation « Acheter » ni sur l'objectif de cours de 48 euros.
  • Fastned{{259006397, FASTNED BV, FAST}} : le chiffre d'affaires de cet opérateur néerlandais de stations de recharge rapide pour véhicules électriques augmente de 44 % au premier semestre, à 54,3 millions d'euros, grâce à une croissance de 26 % du parc de véhicules électriques. La marge brute reste stable à 75,5 %, tandis que le nombre de stations opérationnelles augmente à 363 unités, avec un objectif pour l’année de 400 à 425 stations. En raison de la hausse des coûts de réseau et des charges liées à l'expansion, le taux de marge d'exploitation (EBITDA) baisse à 33 %, en dessous de la fourchette ajustée des prévisions (35 à 40 %). KBC Securities maintient son objectif de cours de 30 euros et sa recommandation « Accumuler ».

Europe

  • Hapag-Lloyd{{145833827, HAPAG-LLOYD AG, HLAG}} : le groupe allemand spécialisé dans le transport de conteneurs (cinquième au classement mondial du secteur) enregistre au premier semestre un bénéfice net de 709 millions d'euros, en baisse de 3,1 %. La société révise à la baisse ses prévisions de bénéfice pour l'exercice, tablant désormais sur un EBIT compris entre 0,2 et 1,1 milliard d'euros, au lieu de l’estimation précédente de 0 à 1,5 milliard d'euros. Cette révision s'explique par la persistance des incertitudes géopolitiques.
  • Swiss Re{{46566298, SWISS RE AG, SREN}} : le réassureur suisse affiche au premier semestre un bénéfice net de 2,605 milliards de dollars, en hausse de 24 % et supérieur à la moyenne des prévisions des analystes, qui tablaient sur 2,472 milliards de dollars. La progression du bénéfice s’explique par le niveau modéré des sinistres liés aux catastrophes naturelles au deuxième trimestre et à une amélioration du rendement des investissements. Lors du renouvellement des contrats en juin, Swiss Re a augmenté ses tarifs de 2,3 %, tandis que ses concurrents, et notamment Munich Re et Hannover Re, baissaient leurs prix.
  • Thyssenkrupp{{167332, THYSSENKRUPP AG, TKA}} : le conglomérat allemand, actif notamment dans la production d'acier et la construction de sous-marins, prévoit désormais une baisse de son chiffre d'affaires annuel de 5 % à 7 %, au lieu de la prévision précédente limitée à 3 % maximum. L'EBIT ajusté du troisième trimestre a augmenté de 4 % à 155 millions d'euros, mais reste en deçà de la moyenne des prévisions des analystes, à savoir 174 millions d'euros. Cette révision s’explique par la faiblesse de la demande et par l'impact des droits de douane américains sur le commerce mondial dans le secteur des voitures, des machines et des matériaux de construction.
  • RWE{{160037, RWE AG, RWE}} : le producteur d'électricité allemand (deuxième développeur mondial de projets éoliens offshore) annonce pour le premier semestre un EBITDA ajusté de 2,14 milliards d'euros, soit une baisse de plus de 25 %, et un résultat inférieur à la moyenne des prévisions des analystes (2,24 milliards d'euros). Les conditions météo défavorables (manque de vent) et la morosité des échanges commerciaux ont pesé sur les résultats, faisant chuter de 95 % le bénéfice du pôle Supply & Trading. RWE confirme toutefois ses prévisions pour 2025, et notamment pour l’EBITDA, dans une fourchette de 4,55 à 5,15 milliards d'euros, et pour le dividende de 1,20 euro par action.

Recommandations

Calendrier macro-économique

  • États-Unis : inflation (IPP, juillet), premières demandes d'allocations de chômage
  • Royaume-Uni : PIB (2e trimestre), balance commerciale (2e trimestre), production industrielle (juin)
  • UE : PIB (2e trimestre), production industrielle (juin)

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