NVIDIA CORP.

MICROSOFT CORP.

HP INC.

ALPHABET INC.

KOHL'S CORP.

TOYOTA MOTOR CORP.

SHURGARD SELF STORAGE LTD.

CMB.TECH NV

IBA LTD

CIE D'ENTREPRISES CFE SA

COMPAGNIE DU BOIS SAUVAGE SA

GIMV NV

GSK PLC

DELIVERY HERO SE

PERNOD RICARD SA


L'humeur du marché

  • Sur les marchés boursiers, on a vu alterner gagnants et perdants, mais dans l'ensemble, il ne s'est pratiquement rien passé. Il faut dire que les investisseurs attendaient les résultats trimestriels du géant de l'IA Nvidia, mais ceux-ci ne devaient être publiés qu'après la clôture de Wall Street. À la clôture, l’indice Euro Stoxx 600 progressait de 0,1 %, et les actions françaises regagnaient 0,4 %. À Wall Street, un léger regain d’optimisme a entraîné une hausse d'environ 0,2 % du S&P500 et du Nasdaq.
  • Sur un plan plus large, il n’y avait guère d'appétence pour les fantaisies. Le prix du baril de Brent est resté stable à 66,8 dollars, et le prix du gaz européen (pour livraison en septembre) a continué à baisser, à 31,8 euros par MWh. Le cours de l'or s’est maintenu à son récent sommet (3 394 dollars l'once), tandis que le bitcoin se redressait quelque peu à 112 978 dollars.
  • Sur les marchés boursiers asiatiques, cette nuit, on a toutefois pu constater l'impact des résultats de Nvidia — une fois de plus particulièrement solides, d'ailleurs. Cependant, pour des questions liées à la valorisation et au dossier chinois, le cours a cédé environ 2,5 % dans les échanges d’après clôture. À Taïwan, l’indice baisse de 1,1 %, et à Hong Kong, de 1 %. En d'autres termes, une légère pression s’exerce sur les valeurs technologiques. D'autre part, les actions chinoises (+1 %) et japonaises (+0,6 %) ont gagné du terrain, tandis que l'Inde reculait une fois de plus, de 0,4 %, en raison des droits de douane américains (50 %).
  • Les marchés sont restés extrêmement attentifs à l’évolution des taux français. Depuis que le Premier ministre Bayrou a réclamé un vote de confiance de l’Assemblée nationale, ce 8 septembre, sur le budget, la performance des obligations françaises est carrément mauvaise. Cette tendance s'est poursuivie hier, mais à un rythme moins alarmant que lundi. À 5 ans, le taux français est désormais plus élevé que le taux italien, et à 10 ans, l'écart de taux entre les deux pays s'est réduit à tout juste 5,5 points de base. Depuis la création de l'union monétaire, jamais encore cet écart n'a été si faible. Autant dire que les investisseurs, en tout cas, ont clairement voté une motion de censure à l'égard de l'État français.
  • Et ce thème de l'instabilité politique semble contagieux, car il a commencé à s'étendre, hier, touchant notamment les Pays-Bas. Là aussi, une motion de censure a été déposée hier — en l’absence de procédure claire, cependant, sur la manière dont un gouvernement minoritaire est censé gérer une défaite. Ainsi, la coalition actuelle ne dispose que de 32 sièges sur 150, et la question ne se pose donc pas vraiment. Les marchés financiers n'ont pas encore sanctionné le secteur obligataire et ont donc réagi avec un certain stoïcisme. Pour l'instant, du moins.
  • Aux États-Unis également, le marché obligataire continue d’attirer tous les regards. La pente des taux américains s'est quelque peu raidie, hier, avec une baisse du taux à 2 ans (-3 points de base) couplée à une augmentation du taux à 10 ans (+3 points de base). Entre-temps, le taux à 30 ans (4,95 %) se rapproche à nouveau de la barre des 5 %, en raison des inquiétudes persistantes relatives )à l'indépendance (politique) de la Fed. Le dollar est resté stable (1 € = 1,1647 $).

Wall Street

  • Nvidia{{277381, NVIDIA CORP., NVDA}} (-3,1 %, après la clôture) : le cours du titre de ce géant des microprocesseurs a baissé après avoir la révision à la baisse de ses prévisions pour la Chine en raisondes incertitudes géopolitiques. Malgré une prévision de chiffre d'affaires de 54 milliards de dollars au troisième trimestre (légèrement supérieure à la moyenne des prévisions des analystes, soit 53,14 milliards de dollars), les investisseurs ont manifesté leur déception. Au deuxième trimestre, le bénéfice par action s'élève à 46,74 milliards de dollars (à comparer à la moyenne des prévisions des analystes, soit 46,06 milliards de dollars). Nvidia continue de surfer sur la vague mondiale de l'IA, caractérisée par une forte demande pour ses puces et par une prévision estimant à 20 milliards de dollars le chiffre d'affaires provenant de projets de « Sovereign AI ».
  • Microsoft{{273978, MICROSOFT CORP., MSFT}} (+1 %) : le géant technologique a licencié deux de ses salariés après l’action de protestation qu’ils ont menée contre les liens de l'entreprise avec Israël, en raison de la guerre menée par ce pays à Gaza. Les militants ont occupé le bureau de Brad Smith, président de Microsoft, et ont été arrêtés pour infractions aux règles et au code de conduite internes de l'entreprise. Le groupe de protestants qui s’intitule « No Azure for Apartheid » accuse Microsoft de soutenir Israël dans la surveillance des territoires palestiniens via sa plateforme Azure. Microsoft a fait appel à un cabinet d'avocats pour mener une enquête sur ces accusations, et a souligné l'importance que l’entreprise attache à la liberté d'expression respectueuse de la légalité.
  • HP{{267894, HP INC., HPQ}} (-1,9 % après la clôture) : au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de ce constructeur d'ordinateurs et d'imprimantes augmente à 13,93 milliards de dollars, dépassant la moyenne des prévisions des analystes, qui s'élevait à 13,70 milliards de dollars. Cette croissance a été stimulée par une forte demande d'ordinateurs équipés de systèmes d'intelligence artificielle et par le cycle de mise à niveau vers Windows 11, malgré une baisse de 4 % du chiffre d'affaires de division Imprimantes. Le bénéfice par action ajusté s'élève à 0,75 dollar, soit un niveau proche de la moyenne des prévisions des analystes. Pour le quatrième trimestre, HP prévoit un bénéfice ajusté compris entre 0,87 et 0,97 dollar par action, hors charges pour frais de restructuration et impôts de 0,12 dollar.
  • Alphabet{{10390991, ALPHABET INC., GOOGL}} (+0,2 %) et Fox (+0,8 %) : YouTube (Google) et le groupe de médias Fox ont conclu un accord provisoire en vertu duquel Fox News, Fox Sports et d'autres chaînes Fox resteront accessibles aux abonnés YouTube TV. Cet accord intervient alors que les négociations sur un nouveau contrat de distribution se poursuivent, juste avant le début de la saison de football universitaire. Fox reproche à Google d'abuser de son pouvoir de marché, tandis que YouTube reproche à Fox d’exiger des redevances excessives. Le président de la Commission fédérale des communications a appelé à une solution rapide pour éviter que les téléspectateurs soient privés du match Texas contre Ohio State.
  • Kohl's{{270833, KOHL'S CORP., KSS}} (+24 %) : cette chaîne américaine de grands magasins relève ses prévisions de bénéfice par action pour l’exercice à une fourchette de 0,50 à 0,80 dollar, au lieu de l’estimation précédente de 0,10 à 0,60 dollar. Pour le trimestre écoulé, le bénéfice par action ajusté s'élève à 0,56 dollar, bien au-delà de la moyenne des prévisions des analystes, qui était de 0,29 dollar. Le chiffre d'affaires a été stimulé par le renouvellement de la gamme de produits et par une forte demande de sacs à dos, de chaussures et de jeans à l’occasion de la rentrée scolaire. Dans le même temps, le groupe a su réduire ses charges d'exploitation et tirer profit de la collaboration avec Sephora pour rajeunir sa clientèle.

Asie

  • Toyota{{84704, TOYOTA MOTOR CORP., TM}} : en juillet, pour la septième fois en sept mois consécutifs, les ventes mondiales du constructeur automobile japonais ont progressé, grâce à une forte demande en Amérique du Nord et à une performance commerciale pour les modèles hybrides et les nouveaux modèles électriques en Chine. Les ventes mondiales ont augmenté de 4,8 %, en glissement annuel, à 899 449 véhicules, ce qui constitue un record pour juillet. La production mondiale a également augmenté de 5,3 %, ce qui constitue également un record pour le mois de juillet. Ces chiffres tiennent compte de la performance de la marque de luxe Lexus.

Benelux

  • Shurgard{{232145811, SHURGARD SELF STORAGE LTD., SHUR}} : l'exploitant européen d'installations de garde-meubles en libre-service vient d’ouvrir, ce 27 août 2025, un nouveau site à Neuss, près de Düsseldorf (Allemagne). Le bâtiment offre environ 5 800 mètres carrés de surface louable, répartis sur quelque 800 unités, et représente un investissement de 16,7 millions d'euros avec un rendement immobilier prévu entre 7 % et 8 %. Avec ce quatrième site à Düsseldorf, Shurgard renforce sa présence en Allemagne : il y compte déjà 45 sites en exploitation, et neuf projets en cours de développement, qui ajouteront à l’ensemble un espace de stockage supplémentaire d’environ 66 000 mètres carrés.
  • CMB.TECH{{10872444, CMB.TECH NV, CMBT}} : cette société maritime belge annonce pour le deuxième trimestre 2025 une perte nette de 7,6 millions de dollars (soit 0,04 dollar par action), en ce compris la consolidation complète de Golden Ocean après la fusion intervenue le 20 août. L'EBITDA s'élève à 224 millions de dollars, dont 167 millions de dollars ajustés pour tenir compte d'une plus-value de 57 millions de dollars ; le carnet de commandes est resté stable à 2,9 milliards de dollars. La dette nette s'établit à 5,5 milliards de dollars, avec des d'engagements d'investissement en cours de 1,9 milliard de dollars. En même temps, l’entreprise accélère son programme de construction de nouveaux navires et recycle ses liquidités grâce à la revente de navires plus anciens ; un dividende intérimaire de 0,05 dollar par action a été annoncé. KBC Securities a suspendu son suivi.
  • IBA{{17421313, IBA LTD, VPSN}} : au premier semestre 2025, le chiffre d'affaires du spécialiste belge de la technologie des accélérateurs de particules a progressé de 40 % à 304,9 millions d'euros, dépassant la moyenne des prévisions des analystes (274,6 millions d'euros), grâce à une forte conversion en chiffre d'affaires dans les pôles Proton Therapy et Other Accelerators. En raison de contrats anciens à marge plus faible, en Espagne et en Chine, la croissance du bénéfice brut reste limitée à 27 %, à 90 millions d'euros. C’est un niveau légèrement inférieur aux prévisions de 93,4 millions d'euros. En revanche, le REBIT de 10,6 millions d'euros est conforme à la prévision de 10,3 millions d'euros. IBA confirme ses prévisions annuelles et fait état d'une activité soutenue aux États-Unis et en Asie, sans impact significatif des droits de douane. En Chine, l’entreprise réexamine sa stratégie à long terme, allant jusqu’à envisager une éventuelle délocalisation et des partenariats. Aucun impact sur la recommandation « Acheter » ni sur l'objectif de cours de 18 euros.
  • CFE{{29208, CIE D'ENTREPRISES CFE SA, CFEB}} : le groupe belge de construction et d'ingénierie affiche pour le premier semestre 2025 un chiffre d'affaires de 546 millions d'euros, en baisse de 9 % (en glissement annuel), mais avec un EBITDA stable à 21,7 millions d'euros. Le carnet de commandes consolidé progresse de 4 % à 1,722 milliard d'euros, avec une forte hausse (+26 %) pour le pôle Multitechnics et une évolution stable chez Construction & Renovation. CFE confirme ses perspectives pour 2025 : une baisse modérée du chiffre d'affaires ; un bénéfice net comparable à celui de 2024 ; une prévision de croissance significative de l'EBIT chez VMA et une diminution de la contribution de MOBIX en raison d’une baisse d'activité et du projet LuWa. KBCS maintient sa recommandation « Acheter » avec un objectif de cours de 15 euros.
  • Bois Sauvage{{29247, COMPAGNIE DU BOIS SAUVAGE SA, COMB}} : au cours de l'exercice 2024, le chiffre d'affaires du pôle Chocolate Group de cette holding belge a progressé de 6,7 %, à 283,6 millions d'euros, et son EBITDA a augmenté de 11,6 % à 68,2 millions d'euros, malgré les pressions ressenties sur les prix du cacao et du beurre. Pour le premier semestre 2025, le groupe s’attend à une augmentation de 5,9 % de sa valeur intrinsèque, à 851,2 millions d'euros, grâce notamment à un rendement d'environ 22,5 % sur ses actifs cotés en bourse et à un afflux important de commandes chez Berenberg. S’il n’est pas exclu que la valeur du portefeuille immobilier puisse baisser en raison des difficultés rencontrées sur les marchés bruxellois et parisien, le potentiel de croissance du groupe reste intact grâce à l'accent mis sur le chocolat, à l’augmentation de son dividende et à la poursuite de son programme de rachat d'actions. KBCS relève sa recommandation, de « Conserver » à « Accumuler » avec un objectif de cours de 310 euros.
  • Gimv{{29302, GIMV NV, GIMB}} : le fonds d'investissement belge acquiert une participation majoritaire dans la société néerlandaise Novicare, prestataire de soins médicaux et paramédicaux spécialisés au profit d’établissements d’accueil pour personnes âgées et handicapées. Avec environ 250 salariés, Novicare dessert plus de 70 établissements et 4 500 patients : l’entreprise se distingue par ses services de télésanté, ses outils numériques et son modèle de soins par paliers. Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie de Gimv, qui consiste à investir dans la croissance durable et l'innovation en collaboration avec des équipes de direction solides. La transaction, qui prévoit le rachat de la participation de Gilde Healthcare, est en attente d'approbation des autorités de régulation.

Europe

  • GSK{{9454571, GSK PLC, GSK}} : le laboratoire pharmaceutique britannique a obtenu de l'autorité britannique des médicaments l'autorisation de mise sur le marché pour Blujepa, un antibiotique, sous forme de comprimés, destiné au traitement des infections urinaires non compliquées chez la femme à partir de 12 ans. Le principe actif, la gepotidacine, bloque deux enzymes indispensables à la multiplication des bactéries ; ce blocage le rend efficace contre de nombreuses infections résistantes aux médicaments, telles que E. coli. Aux Etats-Unis, la FDA a approuvé le médicament en mars, et le lancement aux États-Unis est prévu au cours du second semestre. De son côté, GSK mise sur de nouveaux traitements destinés à combattre les maladies infectieuses afin de compenser la baisse des revenus provenant des médicaments contre le VIH.
  • Delivery Hero{{191928436, DELIVERY HERO SE, DHER}} : cette plateforme allemande de livraison affiche au deuxième trimestre une augmentation de 11 % de l’indicateur GMB (valeur brute des marchandises) en base comparable, à 12,2 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires cumulé des différents segments de l’entreprise progresse de 27 %, à 3,7 milliards d'euros. Au premier semestre, la société a enregistré pour la première fois un résultat opérationnel positif (5 millions d'euros) ; l'EBITDA ajusté a augmenté de 71 % à 411 millions d'euros, avec une marge de 1,7 % sur l’indicateur GMV ; le flux de trésorerie disponible s'est amélioré de 96 millions d'euros à -8 millions d'euros. Delivery Hero révise ses prévisions annuelles : croissance de la valeur GMV comprise entre 8 et 10 %, croissance du chiffre d'affaires de 22 à 24 %, EBITDA ajusté compris entre 900 et 940 millions d'euros et flux de trésorerie disponible supérieur à 120 millions d'euros, grâce à des effets de change inférieurs aux prévisions.
  • Pernod Ricard{{195763, PERNOD RICARD SA, RI}} : sur l'exercice 2025, le chiffre d'affaires organique de ce producteur français de spiritueux recule de 3 % à 10,959 milliards d'euros, conformément à la moyenne des prévisions des analystes. Le bénéfice des activités récurrentes diminue de 0,8 % à 2,951 milliards d'euros, et la société lance une mise en garde quant à la possibilité d’une nouvelle baisse du chiffre d'affaires au premier trimestre de l'exercice 2026 en raison de la faiblesse de la demande en Chine et des corrections de stocks aux États-Unis. Pernod Ricard continue de miser sur des réductions de coûts et confirme son objectif de croissance organique annuelle du chiffre d'affaires de 3 à 6 % et d'amélioration des marges pour la période 2027-2029.

Recommandations

Calendrier macro-économique

  • États-Unis : PIB (2e trimestre, prévision : +3,1 % en glissement annuel), nouvelles demandes d'allocations chômage
  • UE : nouvelles immatriculations automobiles, masse monétaire M3 (juillet), confiance des consommateurs (août)
  • Italie : sentiment économique (août)
  • Belgique : inflation (IPC)
  • UE : procès-verbal de la réunion de la BCE

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