
ORACLE CORP.
ALPHABET INC.
TESLA INC.
NVIDIA CORP.
EXXON MOBIL CORP.
INTEL CORP.
LIVE NATION ENTERTAINMENT INC.
TENCENT MUSIC ENTERTAINMENT GROUP
ANHEUSER-BUSCH INBEV SA/NV
FASTNED BV
D'IETEREN GROUP
NOVARTIS AG
STMICROELECTRONICS NV
ØRSTED A/S
UNILEVER PLC
BNP PARIBAS SA
L'humeur du marché
- À l'approche de la réunion de la Fed, en fin de semaine, les investisseurs se sont montrés peu enclins à se montrer créatifs sur les marchés boursiers ou obligataires. Tant en Europe (-0,23 %) qu'à Wall Street, les fluctuations des cours sont donc restées plutôt limitées, malgré un nouveau gain pour le S&P500 (+0,5 %) et pour le Nasdaq (+1 %).
- En termes de tendances, le calme géopolitique, s’ajoutant à la dynamique technologique alimentée par l'IA, a soutenu le rally qui se poursuit depuis un certain temps, même si les risques liés aux taux d'intérêt persistent. Mais dans l'ensemble, le mot d'ordre du jour, de la semaine et du mois reste l’« optimisme prudent ». C’est certainement ce qui a été le cas, cette nuit, en Asie, avec les gains réalisés une fois de plus en Asie : la Corée du Sud (+1,2 %), Taïwan (+1,2 %), Japon (+0,56 %) et Inde (+0,5 %) étaient bien orientés, et l’indice MSCI Asia-Pacific a donc progressé de 0,7 %, pour atteindre son plus haut niveau en quatre ans.
- Là où il y a eu de l'action, l’humeur a été dominée par l’évolution des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, et par des chiffres économiques peu encourageants (faiblesse des ventes du secteur du commerce de détail en Chine et contraction de l'industrie manufacturière américaine (indice NY Empire State à -8,70).
- Dans le même temps, l'excédent commercial européen a progressé à 12,4 milliards d'euros, ce qui a favorisé l'euro (1 € = 1,1784 $). La monnaie européenne a également été soutenue par les commentaires fermes des dirigeants de la BCE (en l’occurrence, Isabel Schnabel et Christine Lagarde). La baisse du dollar a fait grimper le prix de l'or à 3 686 dollars (+0,9 %), soit un nouveau record historique, et le bitcoin a perdu 1,3 % de sa valeur à 115 678 dollars. Le prix du pétrole s’est également maintenu dans sa fourchette précédente, avec un gain de 0,2 % à 67,52 dollars.
- Passons maintenant à la Fed, où la probabilité d’une baisse des taux d'intérêt s’est muée en quasi-certitude. Il y a également une autre actualité à propos de la Fed : la nomination de Stephen Miran au conseil des gouverneurs, et le rejet par une cour d'appel américaine du limogeage par Donald Trump de la gouverneure de la Fed, Lisa Cook. Ces deux événements n'ont bien sûr aucun impact sur la décision relative aux taux d'intérêt, mais ils renforcent l’inquiétude relative à la politisation de la Fed et aux pressions qu’exerce le président Trump pour contrôler (directement) la politique des taux d'intérêt.
- Ce qui nous amène tout naturellement aux marchés obligataires. Les taux d'intérêt sur les obligations d'État américaines à 10 ans ont baissé de 3 points de base à 4,04 %. C'est 30 points de base de moins qu'il y a un mois, mais 42 points de base de plus que l'an dernier. La détente sur les marchés obligataires a été favorisée par le succès du placement des obligations d’État américaines à 20 ans à 4,876 %. Le taux allemand à 2 ans, lui, s'est stabilisé à 2,02 % après plusieurs jours de gains importants ; le taux à 10 ans s’élève à 2,7 %.
- Le calendrieréconomique est particulièrement chargé aujourd'hui. Aux États-Unis, les marchés s’intéressent tout particulièrement à la révision des données de ventes au détail pour le mois d’août, de même que les statistiques de production industrielle pour le même mois. Au Canada, on attend un aperçu de l'évolution des prix à la consommation. Au Royaume-Uni, on attend la publication des statistiques de chômage pour juillet.
- Il s’agit aussi, c’est encore plus important, de surveiller les indices ZEW pour l’Allemagne et pour l’Europe, à savoir tant l’indice des perspectives que l'estimation de la situation actuelle en septembre. N'oubliez pas non plus de suivre l’évolution de la production industrielle européenne en juillet.

Wall Street
- Oracle {{1552869, ORACLE CORP., ORCL}} : l’éditeur américain de logiciels participe à un consortium grâce auquel TikTok va pouvoir rester actif aux États-Unis dans le cas de la conclusion d’un accord-cadre entre les États-Unis et la Chine. Cet accord placerait TikTok sous contrôle américain. Il pourrait aussi nécessiter l'approbation du Congrès, qui a voté en son temps une loi imposant la cession de l'entreprise en raison du problème de l'accès aux données par Pékin. La date butoir du 17 septembre pourrait être reportée de 90 jours afin de finaliser l'accord. TikTok compte actuellement 170 millions d'utilisateurs aux États-Unis.
- Alphabet {{10390991, ALPHABET INC., GOOGL}} : cette holding « Big Tech », qui compte notamment Google dans son portefeuille, a franchi pour la première fois le seuil de valorisation boursière de 3 000 milliards de dollars grâce à l'optimisme suscité par l'IA et aux effets d’une décision favorable dans un dossier antitrust. L’action a atteint un niveau record et a déjà augmenté de plus de 32 % cette année. L’action Alphabet est ainsi la plus performante du groupe des « Magnificent 7 ». Une décision de justice vient d’autoriser Alphabet à conserver son navigateur Chrome et son système Android, ce qui a rassuré les investisseurs. En outre, la croissance du chiffre d'affaires de la division Cloud s’élève à près de 32 % au deuxième trimestre, en partie grâce à des investissements dans le développement de ses propres microprocesseurs et dans le modèle d'intelligence artificielle Gemini.
- Tesla {{37295290, TESLA INC., TSLA}} : l’action du constructeur de véhicules électriques, qui mise fortement sur l'IA et sur la robotique, a progressé après l'achat d’actions à hauteur de 1 milliard de dollars par son CEO Elon Musk. Cet achat est le premier qu’Elon Musk ait réalisé sur le marché depuis 2020, ce qui est considéré comme un signe fort de confiance dans l'avenir de l'entreprise. Il fait suite à l'annonce d'une rémunération potentielle de mille milliards de dollars pour Elon Musk, liée à des objectifs ambitieux. Malgré les récentes pressions sur les marges et la baisse des ventes, Elon Musk semble avoir repris fermement les rênes de Tesla en main.
- Nvidia {{277381, NVIDIA CORP., NVDA}} : l'autorité chinoise de régulation accuse ce fabricant de microprocesseurs d'avoir enfreint la législation antitrust, ajoutant encore une pression supplémentaire sur les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine. L'accusation fait suite à une enquête préliminaire et intervient à un moment où les deux pays mènent des négociations commerciales, dans lesquelles les microprocesseurs occupent une place centrale. Les ventes de Nvidia en Chine, qui représentent 13 % de son chiffre d'affaires consolidé, sont depuis longtemps entravées par les restrictions à l'exportation imposées par les États-Unis et par l'incertitude entourant la puce H20. La technologie Mellanox, essentielle pour les produits de Nvidia destinés aux centres de données, risque également d'être touchée par les nouvelles mesures chinoises. Les analystes s'attendent toutefois à ce que l'impact sur les bénéfices de Nvidia reste limité.
- Exxon Mobil {{3306396, EXXON MOBIL CORP., XOM}} : ce producteur de pétrole américain met en place un mécanisme de vote grâce auquel les actionnaires individuels sont en mesure de voter automatiquement selon les recommandations du conseil d'administration. La SEC a donné son feu vert à ce système, à la condition que l’entreprise adresse annuellement un rappel aux actionnaires. Exxon espère ainsi obtenir de son important groupe d'actionnaires particuliers un soutien accru : en effet, ces actionnaires votent généralement peu alors qu’ils soutiennent le conseil d'administration. Les actionnaires activistes craignent que cette décision ne sape leur influence, surtout compte tenu des récentes actions en justice entreprises par Exxon contre les résolutions climatiques. L'entreprise, elle, voit dans cette mesure la possibilité de rendre la situation plus équitable.
- Intel {{269226, INTEL CORP., INTC}} : le fabricant de microprocesseurs, qui a mis en place un plan de restructuration sous l’impulsion de son CEO Lip-Bu Tan, a revu à la baisse ses prévisions de dépenses pour 2025, les ramenant à 16,8 milliards de dollars. Cette réduction fait suite à la vente au fonds Silver Lake d'une participation majoritaire dans Altera, opération qui devrait renforcer le bilan de l'entreprise après la perte de 18,8 milliards de dollars subie en 2024. Au premier semestre, Altera a enregistré une marge brute de 55 % sur un chiffre d'affaires de 816 millions de dollars. Intel maintient ses prévisions de dépenses à 16 milliards de dollars pour 2026 et prévoit de terminer l'exercice avec un effectif réduit de plus d'un cinquième par rapport à l'an dernier.
- Live Nation {{13527822, LIVE NATION ENTERTAINMENT INC., LYV}} : ce groupe spécialisé dans le divertissement, notamment propriétaire de la plateforme Ticketmaster, fait l'objet d'une enquête de la part des autorités américaines (en l’occurrence, la Federal Trade Commission) pour violation potentielle de la loi BOTS qui interdit l'utilisation de « bots » dans la vente de billets. La FTC examine si Ticketmaster prend des mesures suffisantes pour empêcher la revente illégale de billets par le biais de « bots », et si l’entreprise tire du contournement des limites de billets un avantage financier. Live Nation nie ces accusations et affirme bloquer 200 millions de bots chaque jour. Un procès pourrait aboutir à des amendes pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars, la loi autorisant des amendes pouvant atteindre 53 000 dollars par infraction.

Asie
- Tencent {{238193451, TENCENT MUSIC ENTERTAINMENT GROUP, TME}}, leader chinois dans le domaine des jeux vidéo et des réseaux sociaux, prévoit le lancement d’émissions obligataires offshore en yuans à cinq, dix et trente ans. Ces obligations, appelées « dim sum », seront assorties d'un taux d'intérêt initial d'environ 2,6 % pour la tranche à cinq ans, 3 % pour la tranche à dix ans et 3,6 % pour la tranche à trente ans. Cette émission s'adresse aux investisseurs hors États-Unis et s'inscrit dans la stratégie de Tencent visant à diversifier ses sources de financement.
Benelux
- AB InBev {{172539598, ANHEUSER-BUSCH INBEV SA/NV, ABI}} : dix ans après l'acquisition de SABMiller, le géant belgo-brésilien de la bière subit les conséquences d'une méga-fusion qui n'a pas tenu ses promesses. Certes, cette transaction de 110 milliards de dollars a généré des synergies totalisant 3,2 milliards de dollars, mais elle n'a pas pu compenser l'impact négatif des fluctuations des changes, du Brexit, de la pandémie et de l'inflation. Depuis la fusion, la marge EBITDA d’AB InBev (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) a diminué de 4 points de pourcentage, et la valorisation de l’ensemble est désormais inférieure à ce qu’AB InBev a payé pour acquérir SABMiller à l'époque. Sous la direction du CEO Michel Doukeris, le groupe étudie plusieurs options stratégiques, et notamment la cession de certaines marques locales, un recentrage sur les mégamarques et des investissements dans le segment en pleine croissance des boissons sans alcool.
- Fastned {{259006397, FASTNED BV, FAST}} : la société néerlandaise de recharge rapide a lancé mardi une nouvelle émission obligataire, la troisième en 2025. D’une durée de cinq ans, l'obligation offre un taux d'intérêt nominal de 6 %. Cette émission, lancée aux Pays-Bas et en Belgique, portera le montant total levé cette année à environ 100 millions d'euros. Fastned avait déjà levé 36,5 millions d'euros en février et 34,7 millions d'euros en juin. En 2024, l'entreprise a levé au total plus de 82 millions d'euros en trois tranches.
- D'Ieteren {{29282, D'IETEREN GROUP, DIE}} : KBC Securities abaisse l'objectif de cours pour cette holding belge, active notamment dans la réparation de vitres automobiles et les pièces détachées automobiles. Les résultats du 1er semestre 2025 amènent KBC Securities à réviser légèrement à la baisse ses prévisions de bénéfice, avec un bénéfice ajusté avant impôt de 935 millions d'euros. La perspective d’une diminution des marges chez Belron et TVH Parts est partiellement compensée par la baisse des coûts de financement et par un taux de change favorable pour le dollar. L'objectif de cours est abaissé de 225 à 220 euros par action, avec une recommandation « Acheter ».
Europe
- Novartis {{101502, NOVARTIS AG, NOVN}} : le groupe pharmaceutique suisse a conclu avec Monte Rosa Therapeutics un accord de licence d'une valeur maximale de 5,7 milliards de dollars, axé sur le développement de traitements pour des maladies liées au système immunitaire. Le contrat prévoit pour Monte Rosa une avance de 120 millions de dollars ainsi que la perception de paiements supplémentaires et de redevances. Le contrat accorde à Novartis des droits exclusifs sur une cible de découverte non communiquée et des options pour obtenir deux programmes supplémentaires issus du portefeuille préclinique d'immunologie de Monte Rosa. Cette collaboration s'inscrit dans le prolongement d'un accord conclu l'année dernière et confirme la confiance accordée à la plateforme QuEEN de Monte Rosa, basée sur l'intelligence artificielle, pour les thérapies de dégradation moléculaire. À l’annonce de cette nouvelle, le cours de l'action Monte Rosa a bondi de 50 %.
- STMicroelectronics {{244460, STMICROELECTRONICS NV, STMPA}} : après des entretiens avec le ministre de l'Industrie Adolfo Urso et les syndicats sur le maintien de l'emploi sur le site d'Agrate, le fabricant franco-italien de microprocesseurs s'est engagé à ne pas supprimer d'emplois en Italie. L'entreprise misera plutôt sur un plan de départs volontaires ; dans le même temps, elle va élaborer un plan de relance industrielle pour l'usine. STMicro n'exclut pas non plus une éventuelle expansion d'Agrate après 2027, en fonction des conditions du marché. Cette annonce intervient après une période de tension, avec notamment des critiques émises par le gouvernement italien à l'encontre du CEO Jean-Marc Chery et des inquiétudes relatives à un plan de licenciements. Les principaux actionnaires, l'Italie et la France détiennent ensemble 27,5 % de l'entreprise.
- Ørsted {{162248315, ØRSTED A/S, ORSTED}} : le spécialiste danois du développement de parcs éoliens offshore lance une augmentation de capital de 9,42 milliards de dollars, via une émission d'actions à prix fortement réduit, afin de financer des projets tels que Sunrise Wind. Les actions nouvelles seront proposées à 66,6 couronnes danoises l’unité, soit une réduction de 67 % par rapport au cours de clôture de vendredi. Cette émission intervient après l'arrêt de projets et le retrait de co-investisseurs en raison de l'opposition américaine aux énergies renouvelables, menée par le président Trump. Ørsted va revoir sa stratégie de financement ; après l'émission, le groupe devrait disposer d'une réserve de liquidités de 145 milliards de couronnes. Les principaux actionnaires, dont l'État danois, Equinor et Andel, participent à l'opération.
- Unilever {{315451117, UNILEVER PLC, UNA}} : la multinationale britannique a nommé Srinivas Phatak au poste de CFO, fonction qu'il occupe à titre intérimaire depuis février. Le conseil d'administration a été unanime dans son choix, soulignant ses solides performances et sa vaste expérience dans le secteur. Sa nomination fait suite au départ inattendu du CEO Hein Schumacher, en début d'année, qui avait mené à la nomination au poste de CEO de l'ancien CFO Fernando Fernandez. Avec la confirmation de Srinivas Phatak au poste de CFO, Unilever entend ramener ainsi davantage de stabilité à sa direction financière.
- BNP Paribas {{195935, BNP PARIBAS SA, BNP}} : la banque française se fixe un nouvel objectif de rendement des capitaux propres tangibles (ROTE) d'ici 2028, à 13 %, dans le cadre du plan à moyen terme qui sera annoncé début 2027. En outre, le groupe prévoit d’ici la fin 2027 un ratio de fonds propres CET1 de 12,5 %. La banque voit dans la reprise de ses activités de banque commerciale et de banque privée le moteur d'une augmentation de 0,5 % du ROTE d'ici 2026. BNP Paribas souligne que les revenus des services bancaires commerciaux bénéficient déjà de l'évolution du contexte des taux d'intérêt et que la maîtrise des coûts se poursuit dans toutes les divisions.
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Calendrier macro-économique
- États-Unis : ventes du commerce de détail et production industrielle (août)
- UE : prévisions de croissance économique

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