
MICROSOFT CORP.
APPLIED MATERIALS INC.
ORACLE CORP.
APPLE INC.
TELSTRA GROUP LTD.
FINANCIÈRE DE TUBIZE SA
GROUPE BRUXELLES LAMBERT SA
DEME GROUP NV
GALAPAGOS NV
PROXIMUS SA
AKZO NOBEL NV
BASF SE
ENGIE SA
VOLVO CAR AB
STELLANTIS NV
SHELL PLC
JAZZ PHARMACEUTICALS
ROCHE HOLDING AG
LVMH MOËT HENNESSY LOUIS VUITTON SE
L'humeur du marché
- Malgré la paralysie des pouvoirs publics, un certain optimisme régnait sur les marchés aux États-Unis, porté par l’anticipation d'un assouplissement monétaire et par la dynamique du secteur technologique. En Europe, les indices boursiers ont atteint de nouveaux records : l’indice STOXX 600 a progressé grâce à la vigueur des valeurs liées aux microprocesseurs et à la technologie. La progression du DAX, en Allemagne, a été particulièrement remarquable. La hausse a également été renforcée par l'annonce de l'accord conclu entre Samsung et SK Hynix pour la fourniture de puces mémoires à OpenAI, accord qui a à son tour renforcé le scénario de l'IA.
- L'un des principaux facteurs qui ont soutenu cette ouverture à la prise de risque a été la faiblesse du rapport ADP sur l'emploi dans le secteur privé, affichant davantage une dégradation qu'une croissance du marché de l’emploi. L’information a donc renforcé les espoirs que la Fed maintienne une politique modérée, avec une baisse du taux directeur en cours d’année. Le shutdown retarde la publication de statistiques officielles relatives au marché de l’emploi (par exemple, le rapport sur l'emploi non agricole), les marchés se tournent donc vers d'autres indicateurs pour combler ce manque d'information.
- Sur le marché obligataire, les rendements ont baissé dans l'ensemble, les investisseurs se concentrant sur les durations. Faute de nouvelles données économiques américaines, en raison de la mise à l’arrêt des services fédéraux, le marché obligataire a été plus sensible aux changements de sentiment et aux anticipations politiques.
- Sur le marché des changes, le dollar s'est sensiblement affaibli. Le marché tient de plus en plus compte des baisses de taux d’intérêt dans la fixation des prix ; les rendements diminuent, et tant l'euro que le yen gagnent donc du terrain. La faiblesse du dollar, elle aussi, renforce la demande d'actifs refuges et d’instruments de couverture contre l'inflation. L'or, en particulier, atteint de nouveaux sommets, poussé à la fois par la baisse des rendements et par les incertitudes croissantes entourant la politique budgétaire.
- Sur le marché des matières premières, on note une nouvelle baisse des prix pétroliers, retombés à leur plus bas niveau des quatre derniers mois, sous l'effet de la crainte d’un niveau d’offre excédentaire et d'un niveau de demande faible. La possibilité que l'OPEP+ augmente sa production avant la fin de l’année a encore renforcé la pression à la baisse.

Wall Street
- Microsoft {{273978, MICROSOFT CORP., MSFT}} : le développeur d'IA OpenAI, basé à San Francisco et dans lequel Microsoft détient une participation importante, demande à un juge fédéral de rejeter la plainte déposée par la société xAI. Celle-ci accuse OpenAI d'avoir débauché certains de ses salariés afin de voler des secrets commerciaux. OpenAI réfute ces allégations comme infondées et relevant d’une « stratégie continue d'intimidation » d'Elon Musk. L'affaire porte sur des informations relatives au chatbot Grok de xAI, que Musk juge plus avancé que ChatGPT. La position d’OpenAI est que xAI perd des talents au profit de ses concurrents et que tout salarié est libre de changer d'employeur.
- Applied Materials {{253952, APPLIED MATERIALS INC., AMAT}} : le fabricant d'équipements destinés à la production de microprocesseurs, basé à Santa Clara, prévoit pour 2026 un chiffre d'affaires en baisse de 600 millions de dollars, en raison du durcissement des restrictions américaines à l'exportation. En raison des nouvelles règles, la livraison de produits et de pièces détachées à certains clients en Chine devient impossible sans licence. L’entreprise s’attend déjà à un impact de 110 millions de dollars au quatrième trimestre. Ces mesures s'ajoutent à d’autres difficultés, et notamment une certaine morosité en Chine ainsi que les droits de douane américains. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a dépassé les attentes, augmentant de 8 % à 7,30 milliards de dollars.
- Oracle {{1552869, ORACLE CORP., ORCL}} : le groupe technologique californien confirme que certains clients de sa suite E-Business ont reçu des courriels de chantage, dans lesquels des pirates informatiques affirment avoir volé des données sensibles. Selon Oracle, il n’est pas exclu que les hackers aient pu exploiter certaines failles logicielles déjà identifiées et la société recommande à ses clients d’actualiser leurs systèmes. Le groupe de ransomware cl0p, que Google associe à cette campagne, réclame des montants pouvant atteindre 50 millions de dollars. Ce groupe, connu pour être russophone, propose son logiciel comme un service à d'autres cybercriminels.
- Apple {{253929, APPLE INC., AAPL}} : le groupe technologique de Cupertino a retiré l'application ICEBlock et d'autres applications similaires de l'App Store après avoir été contacté par l'administration Trump. L'application avertissait les utilisateurs de la présence d'agents de l'ICE dans leur région, et le ministère américain de la Justice estimait que cela mettait en danger la sécurité des agents. Apple a expliqué se contenter de diffuser des informations fournies par les forces de l'ordre concernant des risques pour la sécurité. Cette décision risque d’attirer davantage l'attention sur les liens étroits entre les entreprises technologiques et les autorités pendant le second mandat de Trump.

Asie
- Telstra {{398710506, TELSTRA GROUP LTD., 5KB}} : les autorités australiennes ont infligé à cet opérateur télécom australien une amende de 18 millions de dollars australiens (11,87 millions de dollars américains) pour avoir réduit sans préavis la vitesse de connexion Internet pour près de 9 000 clients de sa marque économique Belong. Cette modification, intervenue en octobre-novembre 2020, a réduit de moitié la vitesse de téléchargement. Telstra indemnisera les clients concernés à hauteur de 15 dollars australiens par mois. Cette affaire survient à un moment où les entreprises de télécommunications font l'objet d'une surveillance accrue, après les perturbations récemment survenues chez son concurrent Optus. Telstra se soumet à la décision du tribunal et s'occupe actuellement du règlement.
Benelux
- Tubize {{12316948, FINANCIÈRE DE TUBIZE SA, TUB}} : cette holding belge est le principal actionnaire de la société biopharmaceutique UCB. Le 1er octobre 2025, KBC Securities relevait son objectif de cours pour UCB de 214 euros à 249 euros, grâce à de solides progrès commerciaux réalisés par celle-ci et à l'avantage concurrentiel du médicament Bimzelx. La valeur intrinsèque de Tubize a effectivement augmenté, mais la décote par rapport à cette valeur intrinsèque reste historiquement élevée. En raison du potentiel de hausse limité, KBC Securities abaisse sa recommandation de « Acheter » à « Accumuler », avec un objectif de cours passé de 214 à 249 euros.
- GBL {{29217, GROUPE BRUXELLES LAMBERT SA, GBLB}} : cette société d'investissement belge cède ses participations dans le gestionnaire d'actifs luxembourgeois Sienna Investment Managers, spécialisé dans les actifs cotés et dans les opérations de dette privée. Cette cession, à la société française Malakoff Humanis, s'inscrit dans la stratégie 2024-2027 de GBL, qui vise une simplification du portefeuille et des investissements privés directs. Sienna ne représente que 0,8 % de la valeur intrinsèque de GBL, et la transaction a donc peu d'impact sur sa valorisation. KBC Securities fixe l’objectif de cours de 84 euros avec une recommandation « Acheter ».
- DEME {{385072988, DEME GROUP NV, DEME}} : le spécialiste belge du dragage et de l'énergie offshore a remporté un important contrat pour le transport et l'installation de 124 kilomètres de câbles pour le parc éolien Nordseecluster B en mer du Nord allemande. Ce projet, structuré sous forme de joint-venture entre RWE et Norges Bank Investment Management, débutera fin 2027 et fournira à terme de l'électricité verte à 1,6 million de foyers. Cette commande confirme le positionnement de leader de DEME sur le marché européen du placement de câbles électriques sous-marins, malgré une conjoncture difficile dans le secteur de l'éolien offshore. KBC Securities fixe un objectif de cours de 175 euros et émet une recommandation « Acheter ».
- Galapagos {{11778399, GALAPAGOS NV, GLPG}} : cette biotech belge active dans le domaine des thérapies cellulaires fait actuellement l'objet d'une réorientation stratégique. Selon les médias, l'ex-CEO Paul Stoffels aurait réuni un consortium d'investisseurs afin de soumettre une offre non contraignante pour le pôle Thérapie cellulaire de Galapagos, qui annonce un rapport intermédiaire au plus tard le 5 novembre. Paul Stoffels était auparavant responsable du changement de cap vers une production CAR-T décentralisée afin de créer un accès plus large. KBC Securities fixe un objectif de cours de 37 euros et émet une recommandation « Accumuler ».
- Proximus {{9421550, PROXIMUS SA, PROX}} : après avoir obtenu l'accord de l'autorité de régulation, le groupe de télécommunications belge a finalisé la vente de sa participation de 92,7 % dans la société Be-Mobile, évaluée à 170 millions d'euros. Proximus atteint ainsi son objectif de désinvestissement de 500 millions d'euros deux ans plus tôt que prévu et relève son ambition à 600 millions d'euros d'ici 2027. Les recettes des cessions précédentes, notamment celle de son siège social, de ses centres de données et de ses tours de téléphonie mobile, portent le total à 491 millions d'euros. KBC Securities fixe un objectif de cours de 8,7 euros et émet une recommandation « Accumuler ».
- AkzoNobel {{1934316, AKZO NOBEL NV, AKZA}} : le spécialiste néerlandais de la peinture est désormais le fournisseur exclusif de peinture pour Calosol, une technologie innovante qui, appliquée à des façades, transforme la lumière du soleil en chaleur. En collaboration avec Emergo et TNO, AkzoNobel a ainsi développé un revêtement qui tire son énergie de la partie invisible du spectre solaire, grâce auquel un bâtiment peut capter la chaleur solaire même par temps pluvieux. Avec la technologie Calosol, adaptée tant aux nouvelles constructions qu’aux rénovations, il est possible de réduire la consommation d'électricité de 20 à 30 % par rapport aux pompes à chaleur traditionnelles. Grâce à son large choix de couleurs et à sa contribution à des certifications telles que BREEAM et LEED, Calosol offre de réelles opportunités pour les projets de construction durables.
Europe
- BASF {{37886885, BASF SE, BAS}} : le groupe chimique allemand conserve pour l'instant sa division Environmental Catalyst and Metal Solutions (ECMS), qui devrait générer entre 2024 et 2030 un flux de trésorerie d’environ 4 milliards d'euros (4,7 milliards de dollars). En cas de vente de ces activités de revêtement, BASF pourrait lancer plus tôt que prévu son programme de rachat d'actions d'au moins 4 milliards d'euros en 2027-2028. Le CEO Markus Kamieth confirme également la poursuite des investissements en Asie, malgré le ralentissement du marché chinois. BASF maintient ses objectifs financiers, notamment un flux de trésorerie d'exploitation (EBITDA) de 10 à 12 milliards d'euros en 2028.
- Engie {{12388884, ENGIE SA, ENGI}} : la société énergétique française a conclu avec la Hongrie un contrat record de fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL), représentant 400 millions de mètres cubes par an entre 2028 et 2038. Ce volume couvre environ 5 % des besoins en gaz de la Hongrie et constitue une étape importante dans la diversification par rapport à l'énergie russe. La Hongrie a déjà conclu un autre accord, avec Shell, portant sur un volume de 200 millions de mètres cubes par an à partir de 2026. Malgré les pressions exercées par les États-Unis pour que la Hongrie renonce au pétrole russe, ce pays maintient ses contrats énergétiques existants, notamment un accord à long terme avec Gazprom.
- Froneri : ce producteur européen de crèmes glacées, avec des marques telles que Häagen-Dazs et Rowntree's, accueille de nouveaux actionnaires, à savoir Goldman Sachs et le fonds souverain Abu Dhabi Investment Authority. Cette transaction, menée par PAI Partners et Nestlé, valorise Froneri à environ 15 milliards d'euros (17,6 milliards de dollars), dette comprise. Nestlé conserve sa participation d'environ 50 %, tandis que l'ADIA et Goldman Sachs entrent au capital en qualité d’investisseurs minoritaires par le biais d’une structure appelée « continuation vehicle ». Au niveau mondial, Froneri, avec un chiffre d'affaires de 5,5 milliards de dollars, est en concurrence avec Magnum, filiale d'Unilever.
- Volvo Cars {{356447568, VOLVO CAR AB, VOLCAR B}} et Stellantis {{320348172, STELLANTIS NV, STLAP}} : le cours de ces constructeurs automobiles (suédois et franco-italo-américain) a augmenté après la publication de chiffres de vente meilleurs que prévu aux États-Unis. Au troisième trimestre, les ventes de Stellantis ont progressé de 6 % (avec des ventes en hausse pour Jeep, Chrysler, Ram et FIAT) entraînant une hausse du titre de 7 %. Toujours aux États-Unis, les ventes de Volvo Cars ont augmenté de 3 %, avec une part de 70 % des ventes pour les hybrides et les moteurs à combustion. Les deux marques tirent parti de leur positionnement sur des modèles à marge élevée, comme les SUV, afin d'atténuer l'impact des droits d'importation américains.
- Shell {{1943914, SHELL PLC, SHELL}} : le groupe énergétique anglo-néerlandais a entamé la mise en service de Train 2, une deuxième unité de traitement de GNL à Kitimat (Canada). La première unité, Train 1, connaît actuellement des problèmes techniques. LNG Canada, premier grand projet d'exportation de gaz naturel liquéfié sur la côte ouest de l'Amérique du Nord, fonctionne actuellement en dessous de sa capacité. En septembre, l’unité a exporté quatre cargaisons, donc moins qu'au mois d’août. Il en résulte un excédent de gaz et donc une pression sur les prix du gaz canadien. Ce projet est une coentreprise entre Shell, Petronas, PetroChina, Mitsubishi et KOGAS. MidOcean a annoncé cette semaine son intention d'acquérir une participation dans la partie du projet détenue par Petronas.
- Jazz Pharmaceuticals {{17932330, JAZZ PHARMACEUTICALS, JAZZ}} et Roche {{100563, ROCHE HOLDING AG, ROG}} : ces deux sociétés pharmaceutiques, l’une américaine et l’autre, suisse, ont obtenu de la FDA l'autorisation de mise sur le marché de leur traitement combiné Zepzelca et Tecentriq en tant que thérapie d'entretien pour les patients adultes atteints d'un cancer du poumon à petites cellules de stade étendu (ES-SCLC). Ce traitement, résultat d’une étude de phase III concluante, réduit la progression de la maladie de 46 % et le risque de mortalité de 27 % par rapport à Tecentriq seul. Zepzelca, qui coûte 8 110 dollars par traitement, est désormais remboursable également en association avec Tecentriq. Le traitement est administré par voie intraveineuse ou sous-cutanée selon un schéma fixe.
- LVMH {{195773, LVMH MOËT HENNESSY LOUIS VUITTON SE, MC}} : le groupe de luxe français est mentionné dans le testament de Giorgio Armani comme candidat privilégié pour l'acquisition d'une participation minoritaire dans sa maison de couture italienne Armani. Dans les 18 mois suivant le décès du fondateur, la fondation Armani est censée céder une première participation de 15 %, suivie d'une éventuelle extension à 55 % ou d'une introduction en bourse. LVMH suit de près l'évolution de la situation, Armani étant l'une des marques les plus emblématiques du secteur, que les analystes valorisent entre 5 et 12 milliards d'euros. Rothschild a été retenu comme conseiller pour accompagner ce processus, qui en est encore à ses débuts.
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