INTERCONTINENTAL EXCHANGE INC.

EXXON MOBIL CORP.

NVIDIA CORP.

ALPHABET INC.

AMAZON.COM INC.

TESLA INC.

SOFTBANK CORP.

TESSENDERLO GROUP NV

UMICORE SA

ASML HOLDING NV

BAYERISCHE MOTOREN WERKE AG

HERMES INTERNATIONAL SA

GLENCORE PLC

VERISURE P.L.C


L'humeur du marché

  • Hier, les marchés d’actions sont restés au point mort un peu partout dans le monde, et les marchés obligataires ont retrouvé une certaine stabilité. Au cœur des préoccupations des marchés figurent évidemment les tensions politiques en France – et plus largement dans toute l'Europe –, l'élection de Sanae Takaichi au Japon et le shutdown en cours aux États-Unis. Vient cependant contrebalancer ces facteurs un optimisme sous-jacent toujours robuste, chez les investisseurs, ainsi qu’une nouvelle vague d'euphorie liée à l'intelligence artificielle.
  • En d'autres termes, le secteur technologique reste très demandé, dans une conjoncture où la banque centrale américaine vient d'entamer un cycle de baisse des taux d'intérêt. On se demande ce qui pourrait arriver de négatif, pas vrai ? À l’échelle mondiale, les marchés d’actions restent proches de leurs records, grâce à l'optimisme lié à la possibilité que la Réserve fédérale baisse encore son taux directeur. En Europe, l'Euro Stoxx a perdu 0,2 %, le CAC 40 a progressé de 0,04 % et le BEL20 est resté stable. À Wall Street, le S&P 500 a reculé de 0,4 % et le Nasdaq, de 0,7 %.
  • Pendant ce temps, les marchés boursiers asiatiques reprennent leur souffle, avec une stabilité au Japon (+0,2 %), mais des pertes à Hong Kong (-0,7 %), à Taïwan (-0,5 %) et en Inde (-0,2 %). En Chine et en Corée du Sud, les marchés coréens sont restés fermés en raison d’un long congé. La Corée, en tout cas, a déjà indiqué craindre un impact négatif sensible des récents droits d'importation imposés par l’Union européenne sur l'acier.
  • Compte tenu de ce contexte, la bonne tenue des valeurs refuges se confirme. Hier, le dollar a progressé de 0,3 % par rapport aux devises de ses principaux partenaires commerciaux, notamment l'euro (1 € = 1,1615 $) et le yen (1 $ = 148 JPY). Le billet vert s'est également apprécié sensiblement par rapport au dollar néo-zélandais, après la décision surprise de la banque centrale de Nouvelle-Zélande d’abaisser son taux directeur de 50 points de base. La banque a en outre évoqué la possibilité de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire, car ses dirigeants s'inquiètent de la morosité de l'économie.
  • Bien entendu, les marchés obligataires continuent de faire partie du cercle fermé des valeurs refuges, même si ces dernières ne se valent pas toutes. Ainsi, en France, hier, le taux à 10 ans a de nouveau augmenté de 2 points de base, à 3,59 %. Les taux américains à 2 et 10 ans ont légèrement baissé, à 3,56 % et 4,12 %. Dans le même temps, le prix de l'or s'est stabilisé autour de 3 959 dollars l'once, après avoir touché un record de 3 977,19 dollars en début de journée. Le bitcoin, quant à lui, est resté inférieur à son récent record de 126 223 dollars.
  • Sur les marchés des matières premières, le prix du baril de Brent a baissé de 0,1 %, à 65,38 dollars. Par ailleurs, aux États-Unis, les prix du gaz naturel ont continué à grimper pour atteindre environ 3,73 dollars par million d'unités thermiques britanniques (mmBtu). Il s'agit du prix le plus élevé des trois dernières années, et il se pourrait qu’elle annonce une nouvelle hausse à 4,22 dollars en 2026, à en croire certains analystes. L'hiver approche et l'activité sur le marché du GNL semble s'intensifier.
  • La Banque mondiale a révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour la Chine en 2025, et pour une grande partie du reste de la région, dans son rapport économique d'octobre consacré à la zone Asie de l'Est et Pacifique. C’est une bonne nouvelle, même si l’information s'accompagne d'une prévision de ralentissement de cette croissance en 2026. Pour la Chine, les prévisions de croissance 2025 ont été revues à la hausse, passant de 4,0 % à 4,8 %, grâce à la robustesse des exportations et de la production industrielle au cours d'un premier semestre très solide. Toutefois, la croissance pourrait ralentir à 4,2 % en 2026 en raison de l'escalade des restrictions commerciales à l’échelle mondiale (comme les droits de douane américains), du niveau modéré de la demande domestique, de la faiblesse du secteur immobilier et des incertitudes politiques.

Wall Street

  • Intercontinental Exchange {{13347848, INTERCONTINENTAL EXCHANGE INC., ICE}} : le propriétaire de la Bourse de New York prend une participation de 2 milliards de dollars dans Polymarket, une plateforme de marché « de prédiction », dont la valorisation s’établit donc à 8 milliards de dollars. Cet investissement fait suite à la décision de l'autorité de régulation américaine CFTC d’autoriser la reprise des activités de Polymarket aux États-Unis, après l'acquisition de QCEX, qui est une bourse réglementée spécialisée en produits dérivés. ICE veut utiliser les données de Polymarket comme indicateurs de sentiment pour les marchés financiers et travaille sur des initiatives de tokenisation destinées à relier les marchés traditionnels à la technologie blockchain. Cette transaction souligne l'intérêt croissant des institutions pour les marchés régis par les événements, où les utilisateurs misent sur des résultats dans les domaines de la politique, de l'économie et du divertissement.
  • Exxon Mobil {{3306396, EXXON MOBIL CORP., XOM}} : le géant pétrolier envisage un retour en Irak après la conclusion d’un accord en vue de l’exploration du champ de Majnoon, dans le sud du pays ; il s’agit de l'un des gisements pétroliers les plus riches au monde, qui compte près de 38 milliards de barils. Exxon prévoit de signer prochainement avec Basra Oil et la société publique irakienne SOMO une lettre d'intention qui porterait également sur des projets d'infrastructure d'exportation et de commercialisation. Par le passé, plusieurs compagnies pétrolières internationales, dont Exxon elle-même, ont quitté l’Irak, et cette initiative s'inscrit dans la logique des récents retours sur ce marché de Chevron, de TotalEnergies et de BP.
  • Nvidia {{277381, NVIDIA CORP., NVDA}} : le CEO Jensen Huang de ce fabricant de microprocesseurs a confirmé que malgré une nouvelle mesure américaine imposant des frais de 100 000 dollars par dossier, il entend continuer à investir dans les visas H-1B et à couvrir tous les frais associés. Cette annonce fait suite aux inquiétudes exprimées par les salariés étrangers du secteur technologique, dont beaucoup sont originaires d'Inde et de Chine. Jensen Huang souligne que l'immigration est un facteur essentiel du succès de Nvidia et du maintien du leadership technologique américain. La mesure prise par le président Trump, qui s'applique exclusivement aux nouvelles demandes introduites après le 21 septembre, a suscité de nombreuses questions sur la politique des grandes entreprises américaines en matière de visas. Nvidia participe également à une augmentation de capital de xAI, la société d'IA créée par Elon Musk comme alternative à ChatGPT. L’opération vise à lever 20 milliards de dollars. Nvidia investira 2 milliards de dollars pour des actions xAI, en échange de quoi xAI achètera des processeurs Nvidia pour son centre de données Colossus 2.
  • Alphabet {{10390991, ALPHABET INC., GOOGL}} et Amazon {{252992, AMAZON.COM INC., AMZN}} : Anthropic, la start-up d'IA dans laquelle ont investi notamment Alphabet et Amazon, va ouvrir dès le début 2026 un bureau à Bengaluru (anciennement Bangalore, en Inde) afin de tirer parti de la demande croissante en IA dans ce pays. Pour Alphabet et Amazon, cet investissement correspond à un renforcement stratégique de leur positionnement sur ce marché qui compte près d'un milliard d'internautes, où le chatbot Claude d'Anthropic occupe désormais la deuxième place en termes de parts de marché. Cette expansion soutient leur ambition commune de diffuser des solutions d'IA à l'échelle mondiale et s'inscrit dans les plans d'Anthropic visant à tripler ses effectifs à l’international. Amazon a également annoncé un investissement d'un milliard d'euros en Belgique.
  • Tesla {{37295290, TESLA INC., TSLA}} : le constructeur de véhicules électriques lance des versions moins chères de son SUV Model Y et de sa berline Model 3, avec un prix plancher de 39 990 dollars pour la première et 36 990 dollars pour la seconde. Les analystes craignent cependant que ces prix s’avèrent insuffisants pour attirer de nouveaux acheteurs. Les nouveaux modèles offrent une autonomie de plus de 480 kilomètres, mais ne disposent pas de fonctionnalités haut de gamme telles que l'Autosteer et les sièges arrière chauffants. Maintenant que le bonus fiscal de 7 500 dollars a expiré aux États-Unis, Tesla tente de contrer la baisse des ventes et la concurrence croissante de l'Europe et de la Chine. Selon certains critiques, cette baisse de prix est davantage une manœuvre tactique qu'une véritable innovation produit. Or pour atteindre le marché de masse, Tesla a besoin d'un modèle à moins de 30 000 dollars.

Asie

  • SoftBank {{242820223, SOFTBANK CORP., SOBKY}} : l'investisseur japonais a conclu un accord pour l'acquisition de la division robotique d'ABB pour un montant de 5,38 milliards de dollars, dette comprise. ABB avait récemment annoncé son intention de scinder cette division et de l'introduire en bourse en raison de la synergie limitée qu’elle présentait avec le reste de l'entreprise. Selon le président Peter Voser, cette vente reflète la valeur à long terme des activités robotiques et crée de la valeur immédiate pour l’actionnaire. Avec cette acquisition, SoftBank souhaite se renforcer dans le domaine de la robotique et dans des technologies de pointe telles que l'intelligence artificielle. La transaction doit encore être approuvée par les autorités ; il est prévu qu’elle soit finalisée au plus tard fin 2026.

Benelux

  • Tessenderlo {{29234, TESSENDERLO GROUP NV, TESB}} : lors de sa journée Analyst & Asset Manager Day à Ypres, l'entreprise a confirmé ses prévisions pour l'exercice 2025. Le CEO, Luc Tack, a souligné que Tessenderlo avait adopté une approche d'allocation de capitaux plus stricte, laissant entendre qu'aucune activité du portefeuille n'était intouchable. L'accord avec Darling Ingredients relativement aux activités gélatine et collagène devrait être finalisé au second semestre 2026. La société reste appréciée pour son flux de trésorerie disponible sain, son bilan solide et sa valorisation attrayante. KBC Securities maintient sa recommandation « Accumuler » et son objectif de cours de 28 euros.
  • Umicore {{94641, UMICORE SA, UMI}} va générer environ 410 millions d'euros de trésorerie nette grâce à la vente de stocks d'or, renforçant à cette occasion son bilan. Fin juin, la dette nette de l’entreprise atteignait 1,8 milliard d'euros avec un ratio dette nette/EBITDA de 2,3 x. Les principales activités du groupe (Catalyse, Recyclage, Matériaux spéciaux) sont principalement axées sur la génération de cash-flow, tandis que l’activité Matériaux pour batteries reste un moteur de croissance, mais qui nécessite des investissements supplémentaires limités. Des partenariats potentiels pourraient constituer un prochain moteur de croissance. KBCS propose une recommandation « Accumuler » et un objectif de cours de 16 euros.
  • ASML {{63480, ASML HOLDING NV, ASML}} : le nom de ce fabricant néerlandais de machines destinées à la production de microprocesseurs figure dans un rapport américain, dans lequel certains membres du Congrès appellent à un élargissement des interdictions d'exportation de tels équipements de production vers la Chine. Selon ce rapport, les fabricants chinois de microprocesseurs ont acheté l'an dernier des machines de pointe auprès de fournisseurs tels que ASML, Applied Materials, Lam Research, KLA et Tokyo Electron, entre autres, à hauteur de 38 milliards de dollars — soit une augmentation de 66 % par rapport à 2022. En raison des différences qui existent entre les règles d'exportation imposées par les États-Unis, le Japon et les Pays-Bas, les fournisseurs hors États-Unis ont pu livrer ces produits à des entreprises chinoises alors que celles-ci étaient frappées d’exclusion par les restrictions américaines. ASML a coopéré à l'enquête de la Chambre des représentants des États-Unis, qui préconise des restrictions plus strictes sur les équipements et les composants que la Chine pourrait utiliser pour construire ses propres machines à puces.

Europe

  • BMW {{143094, BAYERISCHE MOTOREN WERKE AG, BMW}} : les ventes mondiales du constructeur automobile allemand ont augmenté de 8,8 % au troisième trimestre, à 588 300 véhicules, grâce à de solides performances en Europe et aux États-Unis. Les ventes ont augmenté de 9,3 % en Europe, et de 24,9 % aux États-Unis. Ces chiffres favorables contrastent avec ceux de son concurrent Mercedes, qui est confronté à une baisse des ventes due aux droits d'importation américains et à une concurrence accrue en Chine.
  • Hermès {{45030, HERMES INTERNATIONAL SA, RMS}} : la marque de luxe française est visée par un procès aux États-Unis, à propos de ses pratiques commerciales autour de l'emblématique sac à main Birkin. Trois consommateurs californiens ont décidé de soumettre leur recours collectif (rejeté le mois dernier), devant une juridiction d'appel fédérale. La plainte initiale reproche à Hermès de subordonner l'accès à un sac Birkin à l'achat préalable d'autres produits tels que des foulards et des bijoux. Le juge avait précédemment estimé que les plaignants n'avaient pas réussi à définir un « marché » pertinent ni à démontrer qu'Hermès disposait d'un quelconque pouvoir sur un tel marché. Hermès nie toute faute et affirme que le Birkin est vendu sur un marché concurrentiel, où l'entreprise a le droit de proposer le produit en exclusivité à ses meilleurs clients.
  • Glencore {{46526645, GLENCORE PLC, GLEN}} : la société suisse de matières premières recevra du gouvernement australien une aide de 600 millions de dollars australiens sur trois ans pour ses activités de cuivrage à Mount Isa et Townsville. Cette aide, financée à la fois par le gouvernement fédéral et le gouvernement de l'État du Queensland, vise à garantir le maintien d'infrastructures stratégiques dans un secteur sous pression en raison de la faiblesse des frais de traitement, des coûts élevés et de la surcapacité chinoise. Glencore a réalisé un bénéfice semestriel de 5,43 milliards de dollars et prévoit d'investir 2,5 milliards de dollars australiens dans la région, tandis que d'autres métallurgistes australiens ont récemment reçu des aides publiques ou sont en train de revoir leurs activités.
  • Verisure {{527703595, VERISURE P.L.C, undefined}} : le fournisseur suisse de services de sécurité a fixé le prix d'introduction de son introduction en bourse sur Nasdaq Stockholm à 13,25 euros par action, ce qui valorise l'entreprise à 13,7 milliards d'euros. L'introduction en bourse, qui débute ce mercredi, est déjà sursouscrite plusieurs fois ; elle suscite un vif intérêt chez les investisseurs institutionnels suédois et internationaux. Verisure, qui faisait auparavant partie du groupe suédois Securitas et appartient désormais à l'américain Hellman & Friedman, prévoit de lever jusqu'à 3,6 milliards d'euros si l'option de surallocation est pleinement utilisée.

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Calendrier macro-économique

  • États-Unis : procès-verbal de la réunion de la Fed
  • Japon : bénéfices des entreprises (août), balance commerciale (août)
  • Allemagne : production industrielle (août)
  • Nouvelle-Zélande : décision sur les taux d'intérêt (prévision : -25 pb)
  • Suède : inflation (IPC, septembre)
  • Discours : Huw Pill (BoE)

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