
TESLA INC.
RUMBLE INC
MARRIOTT INTERNATIONAL INC.
RIVIAN AUTOMOTIVE INC.
AMAZON.COM INC.
NVIDIA CORP.
BARCO NV
AGEAS SA/NV
SALZGITTER AG
EQT AB
KYIVSTAR GROUP LTD
L'humeur du marché
- Pour les marchés d’actions, la semaine s’est clôturée sous pression, notamment en raison de l’accès de faiblesse des valeurs technologiques et des valeurs liées à l'IA. Aux États-Unis, l’indice Nasdaq Composite a reculé de près de 2 %, en raison des réticences, côté sentiment, entourant les fabricants de microprocesseurs et les éditeurs de logiciels. L’indice S&P 500 a légèrement reculé, tandis que le Dow Jones Industrial Average baissait légèrement – ce qui était plutôt le signe d'une prudence générale que le reflet d’un mouvement vendeur massif.
- En Europe aussi, les marchés d’actions ont reculé, l'Euro Stoxx 50 et le Stoxx 600 affichant des pertes dues à la publication de résultats d’entreprises décevants ainsi qu’aux inquiétudes relatives aux valorisations de l'IA. Lundi, cependant, les contrats à terme ont rebondi, portés par un regain d'optimisme suscité par la possibilité d’un accord visant à mettre fin au shutdown, la fermeture des services publics aux États-Unis. Une fois qu’il aura été mis fin au shutdown, les investisseurs pourront y voir plus clair sur certaines données économiques essentielles, telles que les statistiques de l'emploi et les données d'inflation, ce qui contribuerait à réduire l'incertitude entourant la trajectoire des taux d'intérêt de la Réserve fédérale. Malgré un certain soulagement porté par l'espoir d'un accord, les marchés restent préoccupés par la vague massive de vente de valeurs technologiques, la semaine dernière, qui a ravivé les inquiétudes relatives aux valorisations élevées.
- Les marchés obligataires se sont tournés vers des valeurs refuges. Aux États-Unis, les taux des obligations d'État ont baissé après leurs récents sommets, en raison d'un regain d’aversion au risque et de la faiblesse des statistiques de chômage dans le secteur privé, qui indiquent un affaiblissement du marché du travail. Le rendement à 2 ans a baissé, renforçant les anticipations d'un resserrement modéré de la politique monétaire des banques centrales.
- Sur les marchés des changes, le dollar a perdu de sa vigueur en raison d'un affaiblissement du momentum, mais aussi en raison d’inquiétudes relatives au marché de l’emploi. L'euro, comme d’autres devises liées aux matières premières, ont légèrement progressé, et le yen a tenté un rebond, sans toutefois convaincre.
- Sur les plans géopolitique et macroéconomique, l'absence de statistiques solides sur l'emploi et l'inflation aux États-Unis - due en partie à des interruptions dans les flux de données - a laissé les marchés dans l'incertitude, ce qui a déplacé l'attention vers les résultats des entreprises et les valorisations. La hausse du nombre de licenciements annoncés au mois d’octobre (l'une des plus importantes depuis le début des années 2000) a renforcé la prudence des investisseurs et souligné la faiblesse du marché de l’emploi.
Wall Street
- Tesla{{37295290, TESLA INC., TSLA}} (-3,7 %) : Siddhant Awasthi, le responsable du programme Cybertruck de ce constructeur de véhicules électriques, va quitter l'entreprise après plus de huit ans. C’est lui qui a dirigé le projet Cybertruck depuis la phase d'ingénierie jusqu'à la production à grande échelle ; en juillet, il a également pris la tête du programme Model 3. Après des livraisons record au troisième trimestre, parce que le public s’est rué sur un avantage fiscal temporaire de 7 500 dollars, les analystes s'attendent à un fort recul au quatrième trimestre. Depuis le lancement du Cybertruck en novembre 2023, le groupe Tesla en a produit 46 096 unités. Récemment, Tesla a offert des remises de plusieurs milliers d'euros sur les modèles en stock.
- Rumble{{330085211, RUMBLE INC, RUM}} (+0 %) : la plateforme vidéo américaine acquiert la société allemande Northern Data, spécialisée dans le cloud computing par le biais d’un échange d'actions d'une valeur de 766,86 millions de dollars. Pour chacune de leurs actions, les actionnaires de Northern Data recevront 2,0281 actions Rumble Class A nouvellement émises. À l’issue de la transaction, ils détiendront 30,4 % de Rumble. L'accord comprend un contrat de location de 150 millions de dollars pour des processeurs graphiques avec la société de cryptomonnaie Tether et un avantage fiscal de 200 millions de dollars du côté de Rumble. Une fois la transaction finalisée, Rumble entend acheter 22 400 GPU auprès de Nvidia, avant de faire radier Northern Data de la bourse.
- Marriott{{272776, MARRIOTT INTERNATIONAL INC., MAR}} (+3,6 %) : l'opérateur hôtelier américain a résilié son accord de licence avec Sonder pour défaut de paiement. Le groupe Sonder, spécialisé dans la location d’appartements pour des séjours de courte durée, avait conclu en 2024, avec Marriott, un accord qui renforçait son profil de liquidité de 146 millions de dollars. Plus de 9 000 unités étaient censées rejoindre le système Marriott. Suite à cette résiliation, les réservations d’hébergements proposés par Sonder ne sont plus disponibles via les canaux Marriott. Marriott réduit donc à 4,5 % sa prévision de croissance annuelle nette en termes de chambres. La valorisation actuelle du groupe Sonder - introduit en bourse en 2021 avec une valorisation de 2,2 milliards de dollars – est désormais retombée à environ 6,79 millions de dollars.
- Rivian{{357438047, RIVIAN AUTOMOTIVE INC., RIVN}} (+0 %) : le constructeur américain de pick-ups et de SUV électriques accorde à son CEO RJ Scaringe un nouveau plan de rémunération qui pourrait atteindre 4,6 milliards de dollars d’ici dix ans. Inspiré du contrat record signé par Tesla pour Elon Musk, ce plan associe des options sur 36,5 millions d'actions à des objectifs de cours inférieurs, compris entre 40 et 140 dollars, et à de nouveaux objectifs en termes de bénéfices et de cash-flow. Rivian entend ainsi fidéliser son fondateur et se concentrer sur la croissance et sur la rentabilité, tout en préparant le lancement de son nouveau SUV R2 – à prix abordable – en 2026. Ce plan remplace un précédent accord dont les objectifs étaient irréalisables et fait suite à des réductions de coûts et des licenciements induits par la suppression des avantages fiscaux accordés à l’achat de véhicules électriques.
- Amazon{{252992, AMAZON.COM INC., AMZN}} (+0,6 %) : le géant américain du commerce électronique étend sa plateforme à bas prix Amazon Bazaar à 14 marchés supplémentaires, et notamment Hong Kong, les Philippines, le Nigeria et Taïwan. Avec ce service, similaire à Amazon Haul aux États-Unis, le groupe propose des produits à partir de 2 dollars ; l’initiative vise à concurrencer Shein et Temu sur le marché des articles à très bas prix. Depuis son lancement au Mexique, Amazon Bazaar s'est déjà étendu à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, pour un chiffre d'affaires international de 40,9 milliards de dollars au troisième trimestre, soit une augmentation de 10 % par rapport à l'année précédente. Les analystes voient cette expansion comme une étape stratégique pour atteindre une envergure mondiale, même si le chemin vers la rentabilité sera long.
- Nvidia{{277381, NVIDIA CORP., NVDA}} (+0,04 %) : le fabricant américain de microprocesseurs connaît une très forte demande pour ses puces avancées Blackwell, ce qui entraîne un besoin accru de plaquettes TSMC. Le CEO, Jensen Huang, souligne que Nvidia ne fabrique pas seulement des GPU, mais aussi des CPU, des composants réseau et des commutateurs ; autrement dit, de nombreuses puces sont connectées à Blackwell. TSMC soutient activement Nvidia, et les fournisseurs de mémoire SK Hynix, Samsung et Micron augmentent considérablement leur capacité afin de répondre à la demande liée à l'IA. Le groupe Nvidia a atteint en octobre une capitalisation boursière de 5 000 milliards de dollars ; il prévoit une croissance soutenue malgré la possibilité de pénuries et de hausses de prix des composants de mémoire.
Asie
- Lenskart : débuts boursiers mitigés pour ce groupe indien spécialisé dans la distribution de lunettes en raison des inquiétudes liées au niveau élevé de sa valorisation. L’introduction en bourse (de 828 millions de dollars) avait pourtant été un succès puisqu’elle avait attiré une offre globale totalisant plus de 13 milliards de dollars. L'action, émise à 402 roupies, a chuté à 356,1 roupies, pour une valorisation estimée à 7,69 milliards de dollars, contre 37,7 milliards de dollars pour son concurrent Titan. Les analystes soulignent le modèle économique solide de l'entreprise, mais pointent du doigt une valorisation actuelle trop élevée, malgré une augmentation de 23 % de son chiffre d'affaires à 66,53 milliards de roupies, et la prévision d’atteindre la rentabilité en 2025.
Benelux
- Barco{{94703, BARCO NV, BAR}} : le groupe technologique belge a annoncé vendredi soir le lancement d'un programme de rachat d'actions, qui prendra fin au plus tard le 31 mars 2026, pour une valeur maximale de 30 millions d'euros. Le programme sera mis en œuvre par un courtier indépendant et le marché sera régulièrement informé des achats conformément à la réglementation en vigueur. Barco détient actuellement environ 9,73 % d’actions propres et prévoit, comme annoncé précédemment, d'annuler un total de 5 575 000 actions (environ 6 % du capital) lors d'une prochaine assemblée générale extraordinaire. Cette mesure fait suite à l'approbation de l'assemblée générale extraordinaire du 25 avril 2024.
- Ageas{{67983004, AGEAS SA/NV, AGS}} : le groupe d'assurance belge accueille favorablement la décision de la Cour d'appel de Bruxelles qui rejette intégralement la demande de Patrinvest et confirme que le prospectus relatif à l'augmentation de capital de Fortis en 2007 était correct et complet. La cour estime que le document donnait une image fidèle de la situation et des risques, y compris à propos de l'acquisition d'ABN Amro, du portefeuille de subprimes et de la situation de solvabilité et de liquidité. Cette décision s’inscrit dans la ligne du jugement rendu en 2016 par le tribunal de commerce de Bruxelles, qui avait déjà rejeté les demandes de Patrinvest. Cette décision, désormais définitive, met fin à un long litige et souligne l'importance pour Ageas de la transparence et de la communication d'informations correctes aux actionnaires.
Europe
- Diageo : au terme de plusieurs mois de recherche d'un dirigeant externe, le groupe britannique, premier producteur mondial de spiritueux, a nommé au poste de CEO l'ancien directeur général de Tesco, Dave Lewis, à compter du 1er janvier 2026. Nik Jhangiani, qui occupait le poste de CEO f.f. depuis juillet après le départ de Debra Crew, restera en fonction jusqu'à la fin décembre, puis reprendra ses fonctions de CFO. Dave Lewis, qui a dirigé Tesco de 2014 à 2020, est actuellement président de Haleon, une entreprise spécialisée dans la santé des consommateurs. Cette nomination intervient à un moment difficile pour l'industrie des boissons, où Diageo mise sur une stratégie de stabilité.
- Salzgitter{{154927, SALZGITTER AG, SZG}} : le sidérurgiste allemand abaisse ses prévisions, pour la deuxième fois cette année, et table désormais sur un chiffre d'affaires légèrement supérieur à 9 milliards d'euros, au lieu de la fourchette précédente de 9,0 à 9,5 milliards d'euros, ainsi que sur un bénéfice de base compris entre 300 et 350 millions d'euros. La perte avant impôts est estimée à une fourchette de 50 à 100 millions d'euros, au lieu de la prévision précédente qui tablait sur une fourchette allant d’une perte de 100 millions d'euros à l’équilibre. Pour les neuf premiers mois, Salzgitter annonce une perte avant impôts de 72,7 millions d'euros, soit un niveau plus favorable que la moyenne des prévisions des analystes (-90 millions d’euros) ; sur la même période, le flux de trésorerie d'exploitation (EBITDA) s’élève 224 millions d'euros, au lieu de la moyenne des prévisions des analystes (219 millions). Selon la société, une amélioration pourrait intervenir l'an prochain, grâce à de légères hausses de prix et à de nouvelles mesures de l'UE visant à protéger l'industrie sidérurgique européenne.
- EQT{{268942412, EQT AB, EQT}} : le fonds d'investissement suédois va former un consortium avec CVC Asia Pacific en vue de lancer une offre publique d'achat sur le courtier d'assurance australien AUB Group, valorisé à à 5,25 milliards de dollars australiens (3,41 milliards de dollars) soit 45 dollars australiens par action. EQT avait précédemment obtenu une période d'exclusivité, désormais prolongée de deux semaines jusqu'au 4 décembre, afin de mener à bien ses vérifications de due diligence et de négocier les documents définitifs de la transaction. Même si le partenariat avec CVC renforce sa capacité d'action, EQT souligne qu'il n'y a à ce jour aucune certitude que la proposition aboutira à un accord ferme. Cette collaboration fait suite à l'offre initiale par laquelle EQT a obtenu, le 28 octobre, un accès exclusif aux livres comptables d'AUB.
- Kyivstar{{485628203, KYIVSTAR GROUP LTD, KYIV}} : cet opérateur de télécommunications ukrainien affiche au troisième trimestre un chiffre d'affaires en croissance de 19,8 %, à 297 millions de dollars (255 millions d'euros), grâce à une sensible augmentation des services numériques. La société compte 23 millions de clients mobiles et plus d'un million d'utilisateurs fixes ; les revenus provenant des activités numériques telles que la télévision en streaming, les services de transport à la demande (ride-hailing), la publicité numérique et les soins de santé ont augmenté de 526 % et représentent désormais 11,9 % du chiffre d'affaires, en partie grâce à l'acquisition d'Uklon. En août, Kyivstar a été la première entreprise ukrainienne à entrer en bourse aux États-Unis, présentée par son actionnaire principal Veon comme une porte d'entrée pour les investisseurs dans la reconstruction de l'Ukraine. Depuis son introduction en bourse, sa valeur marchande a augmenté de 5 % à 2,8 milliards de dollars, malgré la volatilité due aux facteurs géopolitiques.