
AMAZON.COM INC.
CHEVRON CORP.
TESLA INC.
THE HOME DEPOT INC.
LOWE'S COMPANIES INC.
RIO TINTO PLC
MAAT PHARMA SA
GROUPE BRUXELLES LAMBERT SA
UMICORE SA
CRESCENT NV
HAVAS NV
BP PLC
RYANAIR HOLDINGS PLC
AMUNDI SA
TOTALENERGIES SE
CRÉDIT AGRICOLE SA
NESTLÉ SA
L'humeur du marché
- Une fois de plus, c’est le secteur technologique qui a impulsé la baisse des marchés boursiers.Il faut dire que les marchés attendent plusieurs publications économiques importantes cette semaine, et notamment les résultats trimestriels du géant de l'IA Nvidia (-1,9 %) et le rapport sur l'emploi pour le mois de septembre. L'indice Euro Stoxx 600 a cédé 0,5 %, le Dow Jones a reculé de 1,5 %, affichant des pertes dans le segment très prisé de l'IA, mais aussi pour des entreprises telles que Salesforce et Apple. L’indice S&P 500 a également reculé de 1,4 %, et le Nasdaq a perdu 1,5 %. En Asie, l’indice Shanghai Composite a reculé de 0,46 % à 3 972 points, tandis que le CSI 300 perdait 1,1 %. Par ailleurs, l’indice Hang Seng de Hong Kong a reculé de 0,9 %, la Corée du Sud a perdu 3 % et le Japon, 2,9 %.
- Hier, le groupe Alphabet (société mère de Google et de YouTube) a été l’occasion d’une rare lueur d'espoir (+3 %) après l’annonce que Berkshire Hathaway, la holding de Warren Buffett, y a pris une participation. Le fait que Berkshire continue de voir de la valeur dans ce grand nom de l'IA après la performance impressionnante du cours cette année est encourageant, même s'il est très peu probable que Warren Buffett lui-même ait été directement à l’origine de cette décision. Pour ses successeurs, l’heure est venue de prouver qu'ils sont capables de prendre la relève.
- Le bitcoin a également été mis sous pression, ce qui l’a fait baisser de plus de 3 % : il est resté sur la défensive après un bref épisode de recul sous la barre des 95 000 dollars vendredi. C’est un signe que l’appétence pour le risque continue de s'affaiblir. Cette nuit, le cours du bitcoin a encore baissé de 5,4 %, passant sous la barre des 90 000 dollars, à 89 725 dollars pour être précis.
- Pour d'autres cryptomonnaies aussi, la journée a été difficile (-6 % à 2 988,29 dollars pour l'ethereum, -4 % pour Solana et -5 % pour XRP). Tous les gains réalisés depuis l'élection de Donald Trump ont maintenant disparu. La valorisation totale des cryptomonnaies s'élève aujourd'hui à 3 070 milliards de dollars à peine, alors qu'elle dépassait légèrement les 5 000 milliards à son sommet.
- La morosité des marchés boursiers est attribuée au moins en partie au récent revirement de plusieurs dirigeants de la banque centrale américaine. Non, une baisse des taux d'intérêt n'est pas « absolument nécessaire ». La probabilité d'une baisse des taux en décembre est dès lors passée de 90 % à 40 %. En soi, cette information n’a pas de pertinence immédiate pour les valorisations boursières, mais elle donne le ton en matière d’appétence au risque.
- Aux États-Unis, le taux à 10 ans a augmenté de 5 points de base à 4,25 %, tandis qu’en Allemagne, le Bund progressait de 7 points de base à 2,18 %. Notons également qu’aux États-Unis, les taux hypothécaires se sont stabilisés autour de 6,12 % pour les prêts à 30 ans.
- Cette prudence s’est reflétée dans l'indice dollar, qui a augmenté de 0,16 % à 99,46 points, exerçant une pression sur les autres devises : l'euro a continué à baisser (1 € = 1,1598 $), tout comme le yen (1 $ = 155,07 JPY). Les matières premières ont également souffert de ce mouvement, même si les dégâts sont restés limités. Le baril de Brent coûte encore 63,75 dollars (-0,5 %), alors que sur la semaine, l'indice général Bloomberg Commodity Index a perdu 1,1 %.

Wall Street
- Amazon {{252992, AMAZON.COM INC., AMZN}} : le géant du commerce électronique lance sa première émission obligataire américaine en trois ans, et lève 15 milliards de dollars pour financer certains investissements dans son infrastructure IA. L'émission obligataire, divisée en six tranches, a suscité une demande record de 80 milliards de dollars : la tranche à l’échéance la plus lointaine est assortie d’une marge particulièrement aiguisée par comparaison aux taux des obligations d'État américaines. Les fonds levés pourront servir à financer tant des acquisitions, des investissements que des rachats d'actions. Amazon prévoit d'investir cette année environ 125 milliards de dollars ; le groupe a en outre conclu un accord de 38 milliards de dollars avec OpenAI. Selon les analystes, cette année, les Big Tech, dont Amazon, Meta et Alphabet font partie, dépenseront ensemble quelque 400 milliards de dollars en infrastructures d'IA.
- Chevron {{4013353, CHEVRON CORP., CVX}} : le géant pétrolier américain étudie la possibilité de racheter les actifs internationaux de la société russe Lukoil, soumise à des sanctions, et a reçu du ministère américain des Finances le feu vert pour entamer des négociations. Lukoil veut vendre ses actifs étrangers, notamment des raffineries en Europe et des champs pétrolifères en Irak, en Afrique et au Mexique, pour un montant estimé à 22 milliards de dollars. Chevron souhaite principalement acquérir auprès de Lukoil divers actifs dans lesquels les deux sociétés collaborent déjà, notamment au Kazakhstan et au Nigeria. Le groupe Carlyle et d'autres candidats ont également manifesté leur intérêt. Cette vente fait suite aux sanctions américaines contre les compagnies pétrolières russes ; elle pourrait avoir un impact significatif sur la géopolitique et la dynamique du marché dans le secteur pétrolier.
- Tesla {{37295290, TESLA INC., TSLA}} : le constructeur californien de véhicules électriques a remporté une importante victoire juridique : un juge de l’État de Californie a rejeté un recours collectif intenté par plus de 6000 salariés noirs pour harcèlement raciste présumé dans l'usine de Fremont du groupe. Le juge a estimé que le nombre de salariés choisis au hasard et prêts à témoigner dans ce dossier était trop réduit, et que leur expérience ne serait donc pas représentative de celle de l'ensemble du groupe. L'entreprise nie toute discrimination et affirme licencier les employés coupables de comportement raciste. Divers procès individuels et dossiers de plainte à l’échelon fédéral sont toujours en cours. Un procès portant sur des accusations similaires formulées par une agence gouvernementale californienne est prévu pour l'an prochain, parallèlement à un dossier fédéral porté devant la Commission américaine de lutte contre la discrimination.
- Home Depot {{268077, THE HOME DEPOT INC., HD}} et Lowe's {{271884, LOWE'S COMPANIES INC., LOW}} : les deux chaînes de bricolage ont annoncé cette semaine ne s'attendre qu’à une croissance modeste de leur chiffre d'affaires dans leurs résultats trimestriels, alors que la hausse du coût des matériaux (due aux droits d'importation) continue de peser sur les consommateurs. Les analystes tablent sur une augmentation du chiffre d'affaires comparable de 1,5 % pour Home Depot et de 1 % pour Lowe's, après les baisses enregistrées l'année dernière. Afin de compenser la faible demande en projets de bricolage, les deux entreprises ont récemment racheté des fournisseurs de matériaux de construction et de produits de design pour plusieurs milliards de dollars. Malgré les baisses de taux d'intérêt décidées par la banque centrale américaine, l'incertitude économique causée par les droits de douane et l'inflation continuent de freiner les grands projets de rénovation.

Asie
- Rio Tinto {{9454653, RIO TINTO PLC, RIO}} : dès octobre 2026, le groupe minier anglo-australien va réduire de 40 % la production de son usine d'alumine de Yarwun, dans le Queensland, afin d’en prolonger la durée de vie. L'entreprise renonce donc à construire une deuxième installation de traitement des déchets, qui représenterait un investissement trop coûteux, et prévoit dès lors d’exploiter l’installation actuelle jusqu'en 2035. Cette décision est la résultante de la baisse du cours de l'aluminium, du niveau élevé des coûts énergétiques et salariaux, ainsi que de la restructuration menée par le CEO Simon Trott, visant à se concentrer sur les actifs rentables. Avec cette décision de réduction de sa production, ce sont environ 1,2 million de tonnes de minerai qui ne seront pas produites, par an. Cette décision aboutira à des économies, entraînera la suppression d'environ 180 emplois, tandis que les mines de bauxite et les fonderies pourront continuer de fonctionner à pleine capacité.
Benelux
- MaaT Pharma {{356857419, MAAT PHARMA SA, MAAT}} : cette biotech a réalisé une augmentation de capital de 9,1 millions d'euros (moyennant une décote de 9 % sur le cours de clôture) dont le produit net (8,7 millions d'euros) servira à financer la commercialisation de Xervyteg en Europe, le développement de MaaT033 et une étude américaine cruciale en 2026. Cette augmentation de capital active une tranche de crédit de 6 millions d'euros de la BEI, prolongeant ainsi la trésorerie de l’entreprise jusqu'en août 2026. Avec l’obtention (attendue pour la mi-2026) de l'autorisation européenne de Xervyteg, MaaT recevra de Clinigen un paiement d'étape de 12 millions d'euros, prolongeant l’activité jusqu'au début 2027. KBCS maintient sa recommandation « Acheter », mais abaisse son objectif de cours de 17 à 15 euros.
- GBL {{29217, GROUPE BRUXELLES LAMBERT SA, GBLB}} : cette holding belge a vendu environ 19,6 millions d'actions Umicore (environ 8 % du capital) par le biais le cadre d'une procédure accélérée de construction de livre d'ordres, qui lui a rapporté 300 millions d'euros. Sa participation retombe ainsi de 15,92 % à environ 8 %, soit un niveau inférieur au seuil de 10 %. L’opération constitue une nouvelle étape dans la simplification du portefeuille de GBL ; au total, c’est une réduction de 4,3 milliards d'euros qui a désormais été réalisée, soit environ 85 % de l'objectif de 5 milliards d'euros à l’horizon 2027. Cette vente renforce de 4,8 milliards d'euros la situation de liquidité de GBL, qui conserve cependant une exposition significative à Umicore. Aucun impact sur la recommandation « Acheter » ni sur l'objectif de cours de 84 euros.
- Umicore {{94641, UMICORE SA, UMI}} : ce groupe belge spécialisé dans les technologies des matériaux a vu GBL céder environ la moitié de sa participation (8 % sur environ 16 %) via une procédure de vente accélérée, conformément à la stratégie de simplification du portefeuille de GBL. Malgré cette opération, KBCS maintient sa recommandation « Accumuler » et son objectif de cours de 16 euros.
- Crescent {{14647809, CRESCENT NV, OPTI}} : la société technologique belge a conclu avec Sol.One un accord-cadre de trois ans pour des services d'ingénierie et d'approvisionnement. À partir de janvier 2026, Crescent contribuera à la production d'un maximum de 6 000 drones de nouvelle génération. La valeur totale de l'accord dépendra des volumes de production et des étapes de livraison, qui seront fixés ultérieurement. Cette collaboration renforce la position de Crescent dans l'industrie des drones et ouvre des perspectives de croissance future.
Europe
- Havas {{486996695, HAVAS NV, HAVAS}} : le groupe publicitaire français dément avoir engagé des pourparlers avec WPP en vue d'un éventuel investissement, après la publication de rumeurs évoquant des marques d'intérêt de Havas et des sociétés de capital-investissement Apollo et KKR. L’action WPP, dont la valorisation s’élève à environ 3 milliards de livres sterling (ou 3,95 milliards de dollars), a bondi de plus de 11 % lundi, malgré une baisse de plus de 60 % cette année ; la société procède actuellement à une restructuration sous la direction de sa CEO Cindy Rose, en mettant l'accent sur les données et l'IA. Ces spéculations font suite à diverses informations faisant état, chez WPP, d’un niveau de ventes décevant et d'avertissements sur résultats.
- BP {{9454510, BP PLC, BP.}} : le groupe énergétique britannique a réagi rapidement à une fuite de produits raffinés survenue dans le réseau Olympic Pipeline System, à l'est d'Everett, dans l'État de Washington. Il a partiellement réparé une section du réseau. Quant à la partie non touchée par la fuite, elle a été remise en service dimanche. L'incident fait toujours l'objet d'une enquête : ce pipeline de 400 miles transporte divers carburants (essence, diesel et kérosène) vers l'aéroport international de Seattle-Tacoma. L'aéroport est resté opérationnel ; il disposait de réserves de carburant suffisantes pour gérer la situation.
- Ryanair {{17060401, RYANAIR HOLDINGS PLC, RYA}} : la compagnie aérienne perd deux créneaux d'atterrissage à l'aéroport d'Eindhoven après plusieurs retards sur des vols en provenance de Sofia (lundi soir) et de Pise (jeudi soir). Airport Coordination Netherlands (ACNL) a décidé de supprimer ces créneaux pour la saison estivale – une sanction rarement appliquée. Ni l'ACNL ni Ryanair n'ont encore répondu aux demandes de commentaires.
- Amundi {{146412415, AMUNDI SA, AMUN}} : le spécialiste français de la gestion d'actifs acquiert une participation de 9,9 % dans Intermediate Capital Group afin de renforcer sa position sur les marchés privés dans le cadre de son nouveau plan stratégique 2025-2028. Cette transaction, estimée à environ 550 millions de livres sterling (ce qui porte la valorisation d’ICG à environ 7,24 milliards de dollars), fait d'Amundi le principal actionnaire et comprend un accord de distribution de 10 ans par Amundi des produits d’ICG. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'intérêt d'Amundi, confrontée à une pression concurrentielle, pour les actifs alternatifs et la croissance en Asie.
- TotalEnergies {{195703, TOTALENERGIES SE, TTE}} : le groupe énergétique français, qui mise fortement sur l'électricité et les énergies renouvelables, acquiert une participation de 50 % dans la plateforme énergétique EPH en Europe occidentale dans le cadre d'une transaction de 5,1 milliards d'euros (environ 5,92 milliards de dollars) en actions. Avec cette opération, TotalEnergies double sa capacité de gaz et de biomasse à 13,5 GW ; l’opération devrait générer un flux de trésorerie supplémentaire de 750 millions de dollars par an, tandis que les investissements diminuent de 1 milliard de dollars. Le but est de produire 100 à 120 TWh d'électricité dans le monde d'ici 2030 et de tripler la capacité de production d’énergie renouvelable pour atteindre 100 GW. Malgré une croissance lente du cours de l’action, TotalEnergies maintient sa stratégie qui combine le pétrole et le gaz avec une expansion progressive de l'électricité et des énergies renouvelables.
- Crédit Agricole {{4925967, CRÉDIT AGRICOLE SA, ACA}} : la banque française vise un objectif de bénéfice net supérieur à 8,5 milliards d'euros d'ici 2028, dépassant la moyenne des prévisions des analystes (8,2 milliards d'euros) ; elle vise un rendement des capitaux propres tangibles supérieur à 14 %. Le plan de la banque prévoit un coefficient d’exploitation (ratio coûts/revenus) inférieur à 55 %, des investissements en Europe, une croissance de la clientèle et des gains d'efficacité grâce à l'automatisation. Une éventuelle fusion avec Banco BPM en Italie reste une option. La banque prévoit d'ici 2028 un excédent de capital de 6 à 7 milliards d'euros, hors acquisitions futures.
- Nestlé {{100533, NESTLÉ SA, NESN}} : le groupe alimentaire suisse procède à une révision stratégique de ses marques grand public dans le domaine des vitamines, des minéraux et des compléments alimentaires. L’exercice concerne notamment Nature's Bounty, Osteo Bi-Flex et Puritan's Pride, qui génèrent ensemble un chiffre d'affaires d'environ 1,25 milliard de dollars. Il se pourrait qu’une vente soit compliquée par la tendance des consommateurs à se tourner vers des produits plus chers et fondés sur des preuves scientifiques, mais aussi par la fragmentation du marché et pas la réglementation plus stricte qui s’y applique. Dès lors, les fonds de capital-investissement sont généralement considérés comme les principaux acheteurs potentiels. Nestlé veut concentrer ses efforts sur ses marques haut de gamme, telles que Solgar, et mise sur la croissance prévue du marché mondial des compléments alimentaires, qui devrait atteindre 414,5 milliards de dollars à l’horizon 2033.
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- États-Unis : indice des prix à l'importation/exportation (oct.), NY Fed Services Business Activity (nov.), production industrielle (oct.), utilisation des capacités (oct.), indice NAHB du marché immobilier (nov.), rapport ADP sur le marché du travail
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