
THE COCA-COLA CO.
APPLE INC.
AMAZON.COM INC.
INTEL CORP.
NVIDIA CORP.
AMBARELLA INC
ALIBABA GROUP HOLDING LTD.
ONTEX GROUP NV
ASCENCIO SA
GIMV NV
PROXIMUS SA
UNILEVER PLC
NOVO NORDISK A/S
RÉMY COINTREAU SA
L'humeur du marché
- Hier, les marchés boursiers mondiaux ont continué de digérer la baisse des jours précédents, et tant l'Euro Stoxx 600 (+1,1 %), l’indice S&P 500 (+0,7 %) que le Nasdaq (+0,8 %) ont pu se rapprocher à nouveau de leurs précédents records. En Asie aussi, les machés d’actions ont réalisé une bonne performance cette nuit : l’indice MSCI Asia-Pacific a progressé de 0,4 %, soutenu par le Nikkei (+0,4 %), par le Kospi (Corée du Sud, +0,7 %) et par les indices chinois et hongkongais (+0,6 %).
- Les marchés continuent d’entretenir l'espoir d'une baisse de taux en décembre (baisse dont la probabilité est passée de 30 % au début de la semaine dernière à 85 % aujourd'hui), même si, à en croire le rapport hebdomadaire relatif au marché de l’emploi, celui-ci semble loin de s'effondrer. Le nombre d'Américains demandeurs de premières allocations de chômage est à son plus bas niveau des sept derniers mois, signe que le nombre de licenciements est resté faible. À cela s’ajoute un deuxième facteur : une certaine « normalisation » des attentes dans le secteur technologique (n'y aurait-il finalement pas de « bulle IA » ?). Si on élargit l’analyse, le bitcoin s'est redressé de 1 % à 90 944,55 dollars et semble donc en passe de mettre fin à une série de quatre semaines de pertes. L’or, lui, n’a pas connu de « série de pertes », mais il recule de 0,4 % à 4 146,53 dollars l'once.
- Entre-temps, l’attention se tourne de plus en plus vers les marchés des changes. Pas tant à propos du dollar, qui se stabilise depuis quelque temps par rapport à l'euro (1 € = 1,1600 $), mais à propos du yen, qui continue de faire l'objet de spéculations à propos d’une éventuelle intervention de la Banque du Japon. En effet, il n’est pas exclu que celle-ci se prépare à relever son taux directeur afin de freiner une pression inflationniste persistante. Le yen s'est légèrement raffermi à 156,07 pour un dollar. À suivre...
- La tension est palpable, ce que reflète entre autres une réaction de la Première ministre Sanae Takaichi, qui a déclaré exclure dans son pays toute possibilité d’un « épisode Truss » (où les marchés manifesteraient une perte de confiance soudaine et totale en raison de sa politique budgétaire expansionniste). Hier, d’ailleurs, le budget présenté par la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a reçu un accueil plutôt bienveillant des marchés, car il pourrait alléger la situation financière de la Grande-Bretagne à long terme. La livre sterling a progressé à 1,3247 dollar, soit son plus haut niveau en un mois.
- En Chine, le secteur immobilier a refait parler de lui : le promoteur immobilier China Vanke, en grandes difficultés, a demandé à ses créanciers obligataires le report du remboursement d'une obligation on-shore (domestique) d'environ 282,6 millions de dollars. Très logiquement, cette demande a entraîné une vente massive d’obligations Vanke, moyennant des pertes pouvant supérieures à 20 %, jusqu’à 40 %. L'indice du secteur immobilier chinois (-1,5 %) a atteint son plus bas niveau en 12 mois. Sur une durée plus longue, bien sûr, la performance des actions immobilières chinoises se révèle évidemment désastreuse.
- Terminons maintenant cette rubrique sur une note plus joyeuse. Dans son rapport d’hier consacré à la stabilité financière, la BCE a émis une mise en garde contre une série de risques, à savoir notamment : les valorisations tendues des marchés d’actions, qui ne semblent pas refléter les « vulnérabilités et les incertitudes persistantes » de l’économie, le risque d’effondrement du marché obligataire américain en raison de l'augmentation des emprunts du gouvernement Trump, ainsi qu’une nouvelle crise de la dette souveraine en Europe, due à des États membres présentant « un paysage politique fragile ». Ces derniers ne parviennent pas à remédier à la « faiblesse de leurs fondamentaux budgétaires » (c’est bien sûr de la France qui est visée). La réforme des retraites aux Pays-Bas constitue elle aussi un risque. Si vous voulez lire ces messages, parmi d'autres informations encore plus optimistes et empreintes d'espoir pour un avenir radieux et prospère, plongez vite dans le Financial Stability Review. Plaisir garanti !
- Aujourd'hui, les marchés américains sont fermés à l’occasion des vacances de Thanksgiving. Vendredi aussi, les échanges y seront très limités. Vous pouvez donc vous attendre à une journée plutôt calme.
- Nous attendons aujourd'hui une ribambelle de statistiques de consommation, notamment en provenance d’Allemagne, d’Italie, de Suède et de Norvège. On attend également un rapport consacré à la masse monétaire M3, aux indicateurs de confiance dans l’économie et l'indice de confiance dans l’industrie. En Italie, on aura un aperçu du sentiment économique et des ventes de l’industrie. La Belgique publiera ses statistiques d'inflation et la Suède, ses tendances économiques. Aucun de ces indicateurs n’est vraiment susceptible de faire bouger le marché, rendez-vous compte !
- Côté résultats d'entreprises, on attend aujourd’hui des nouvelles de Payton Planar et du Pennon Group, et ce sera tout.

Wall Street
- Coca-Cola {{258521, THE COCA-COLA CO., KO}} : le producteur américain de boissons gazeuses est poursuivi pour violation des droits de publicité, dans le Tennessee, par les héritiers du chanteur Johnny Cash pour avoir eu recours sans autorisation à un imitateur dans une campagne publicitaire. Cette publicité, diffusée pendant les matchs de la NCAA depuis août, serait de nature à faire erronément croire au consommateur que Cash soutient la marque, alors que Coca-Cola n'a pas demandé de licence. Les héritiers demandent donc une interdiction judiciaire de toute nouvelle diffusion, ainsi que des dommages-intérêts non précisés, en se référant à un précédent de 1988 concernant Bette Midler.
- Apple {{253929, APPLE INC., AAPL}} : en Inde, la marque à la pomme conteste une nouvelle loi antitrust qui ouvre la porte à des amendes pouvant atteindre jusqu’à 38 milliards de dollars sur la base du chiffre d'affaires mondial. L'entreprise juge cette méthode de calcul arbitraire et inconstitutionnelle, étant donné que l'infraction visée ne concernerait que des paiements d'applications iOS et non l'ensemble des activités. Apple demande au tribunal de déclarer cette loi illégale. Le dossier judiciaire lui-même découle d'une enquête en cours, menée par la Commission indienne de la concurrence, sur un abus présumé de position dominante.
- Amazon {{252992, AMAZON.COM INC., AMZN}} : un juge fédéral a pris une mesure conservatoire visant à empêcher l’application par l’État de New York d'une nouvelle loi réglementant les relations de travail privées, qu’Amazon estime contraire au droit fédéral. Cette loi, destinée à combler un retard dans les litiges traités par le National Labor Relations Board, autorise le Public Employment Relations Board à traiter des dossiers du secteur privé. Le juge a cependant estimé qu'Amazon avait probablement raison et risquait de subir un préjudice irréparable. L'affaire avait été portée devant les tribunaux après le licenciement d'un vice-président du syndicat dans l'entrepôt JFK8, dans un contexte où le NLRB est appelé à gérer des dizaines de litiges en cours concernant des élections syndicales.
- Intel {{269226, INTEL CORP., INTC}} : ce fabricant américain de puces électroniques dément les accusations de TSMC selon lesquelles un ancien cadre supérieur, Wei-Jen Lo, aurait divulgué des secrets commerciaux après avoir rejoint le groupe Intel. Intel confirme qu’elle s’en tient à des règles strictes interdisant l'utilisation ou le transfert d'informations confidentielles et qualifie ces accusations d'infondées. TSMC a intenté une action en justice à Taïwan, où les autorités enquêtent pour déterminer s'il y a eu utilisation frauduleuse de technologies essentielles ou infraction à la législation sur la sécurité nationale.
- Nvidia {{277381, NVIDIA CORP., NVDA}} : le fabricant américain de puces défend sa valorisation de 4 500 milliards de dollars contre les critiques de Michael Burry, entre autres, par le biais d'une note détaillée adressée aux analystes et de réactions sur les réseaux sociaux. La société réfute les affirmations relatives à l'augmentation de ses stocks et à des problèmes de paiement, mais reconnaît une baisse des marges et une augmentation des coûts liés aux garanties données pour ses dernières puces Blackwell. Nvidia a également réagi aux informations relatives aux projets de Google en matière de puces IA, rappelant qu’en termes de technologies, Nvidia a une génération d'avance sur ses concurrents.
- Ambarella {{71193513, AMBARELLA INC, AMBA}} : au troisième trimestre de son exercice décalé, ce fabricant américain de puces a enregistré un bénéfice Non-GAAP par action de 0,27 dollar, dépassant la moyenne des prévisions des analystes (0,21 dollar) et dépassant nettement le niveau de 0,11 dollar de l'année précédente. Le chiffre d'affaires a progressé à 108,5 millions de dollars (+31,2 %), grâce à une forte croissance dans les domaines de l'IoT et de l'automobile ; il dépasse les prévisions (104,1 millions de dollars). Pour le quatrième trimestre, la société prévoit un chiffre d'affaires compris entre 97 et 103 millions de dollars et un bénéfice par action d'environ 0,07 dollar. Elle continue de miser sur ses puces destinées à l’IA (modèles CV2, CV5 et CV7).

Asie
- Alibaba Group {{106420801, ALIBABA GROUP HOLDING LTD., BABA}} : le Pentagone a désigné ce spécialiste chinois du commerce électronique et des technologies, tout comme Baidu et BYD, comme candidat à l'inscription sur une liste d'entreprises soutenant les activités militaires chinoises. Cette liste, dite « Section 1260H », comprend actuellement 134 entreprises. L’inscription d’une entreprise sur cette liste peut nuire à sa réputation, même si elle n'entraîne pas d'interdiction commerciale directe. Alibaba nie toute implication militaire et affirme qu'une éventuelle inscription sur cette liste n'aura aucune incidence sur ses activités aux États-Unis ou dans le monde. Le Pentagone recommande encore l'inscription de cinq entreprises chinoises supplémentaires sur cette liste.
Benelux
- Ontex {{104687220, ONTEX GROUP NV, ONTEX}} : le fabricant belge de produits de soins personnels a lancé Dreamshield® 360 Night Pants, un nouveau concept de culottes pour bébés offrant une absorption supplémentaire pour une protection pouvant aller jusqu'à 12 heures. Cette innovation répond à la demande croissante des parents qui souhaitent que leur enfant reste au sec pendant la nuit, pendant les longues siestes et pendant les voyages. Ce lange offre un confort optimal grâce à une coupe adaptée à 360° et une triple protection anti-fuites. Le produit contribue également à l’objectif de durabilité d'Ontex en réduisant les émissions de CO₂ et la quantité de plastique dans son portefeuille. Ontex voit dans ce lancement un levier puissant pour aider les détaillants à développer le segment des couches pour bébés et à fidéliser la clientèle.
- Ascencio {{16907245, ASCENCIO SA, ASCE}} : ce promoteur belge annonce pour 2025 un bénéfice EPRA par action de 5,56 euros, légèrement inférieur à la moyenne des prévisions des analystes (5,66 euros), en raison d’une baisse des revenus locatifs et d’une hausse de ses coûts. Malgré une augmentation du taux d'occupation et une baisse du coût de financement (+1,4 % en glissement annuel), des révisions négatives des loyers et la hausse des charges immobilières ont pesé sur la marge opérationnelle, à 81,8 %. La société conserve un profil de financement solide, favorable à une croissance modérée du BPA et du DPA, avec un multiple prévisionnel de 9,0 x. KBCS émet une recommandation « Conserver » et un objectif de cours de 52 euros.
- Gimv {{29302, GIMV NV, GIMB}} : le fonds d'investissement belge prend une participation minoritaire indirecte dans Equine Care Group, un prestataire en pleine croissance spécialisé dans les soins de santé pour chevaux, dont les activités comprennent cliniques, soins ambulatoires, technologies de reproduction, compléments alimentaires et laboratoires. ECG traite chaque année plus de 50 000 chevaux en Europe et collabore avec des équipes olympiques et des élevages de premier plan, en misant sur un modèle intégré combinant recherche, innovation et formation. Cet investissement contribue à l'expansion internationale via des projets greenfield et des acquisitions, il renforce la stratégie de Gimv dans le domaine des soins de santé et rend son portefeuille plus résilient. KBC Securities fixe un objectif de cours de 56 euros et une recommandation « Acheter ».
- Proximus NXT {{9421550, PROXIMUS SA, PROX}} : en collaboration avec la société française Mistral AI, le fournisseur belge de services de télécommunications et de services informatiques lance une offre d'IA à grande échelle pour le Benelux et plusieurs pays européens. Ce partenariat donne accès à des solutions telles que AI Studio, Le Chat et Mistral Code, entièrement hébergées sur une infrastructure souveraine et sécurisée de Proximus NXT. Diverses organisations peuvent ainsi mettre en œuvre des applications d'IA, notamment pour l'automatisation de documents, le support clients et l'optimisation des flux de travail, sans compromettre la confidentialité ou les performances. Cette initiative renforce la position de Proximus NXT en tant qu'acteur européen de la transformation numérique et mise sur une solution d'IA évolutive et sécurisée « Made in Europe ».
Europe
- Unilever {{315451117, UNILEVER PLC, UNA}} : Magnum, le fabricant britannique de crèmes glacées, connu pour des marques telles que Wall's et Ben & Jerry's, a finalisé une émission obligataire de 3 milliards d'euros, qui a été sursouscrite sept fois. Le produit de l’opération servira à financer la scission à l’égard d'Unilever et à préparer l’introduction en bourse d’Amsterdam, prévue le 8 décembre. En tant que marque spécialisée dans les crèmes glacées, l'entreprise souhaite se concentrer sur l'efficacité et sur les gains de productivité, malgré diverses difficultés, notamment liées à la logistique et à l'émergence de médicaments amaigrissants. Les obligations sont réparties en quatre tranches assorties d’échéances s'étalant jusqu'en 2037 et de taux compris entre 2,75 % et 4 %.
- Novo Nordisk {{7239032, NOVO NORDISK A/S, NOVO B}} : le laboratoire pharmaceutique danois produit notamment le semaglutide, commercialisé sous les noms Ozempic et Wegovy. Selon les analystes, le groupe prévoit que les réductions de prix de 85 % imposées par Medicare aux États-Unis n’auront qu’un impact limité sur son chiffre d'affaires. Les nouveaux prix, qui entreront en vigueur en 2027, ont été amplement pris en compte dans les estimations et apportent une certaine clarté pour les médicaments GLP-1 tels que Wegovy et Zepbound d'Eli Lilly. Pour le médicament Austedo, du groupe israélien Teva Pharmaceuticals, la baisse de prix s’élève à 38 %, soit une réduction inférieure à la moyenne des prévisions des analystes (environ 45 %). AbbVie a enregistré des réductions plus importantes sur Linzess et Vraylar. Les analystes estiment que les baisses de prix relatives à Novo pourraient réduire son chiffre d'affaires d'environ 6 milliards de couronnes danoises. AstraZeneca et GSK ont déjà entièrement révisé leurs prévisions.
- Rémy Cointreau {{1544914, RÉMY COINTREAU SA, RCO}} : le bénéfice d'exploitation (EBIT) de ce producteur français de spiritueux, connu pour son cognac Rémy Martin et sa liqueur Cointreau, recule à 108,7 millions d'euros (-13,6 %) au premier semestre, soit un recul inférieur à la moyenne des prévisions des analystes (-18,1 %). En base comparable, le chiffre d'affaires diminue de 4,2 % à 489,6 millions d'euros, principalement en raison de la faiblesse des ventes aux États-Unis et en Chine. La société confirme ses prévisions annuelles révisées et prévoit une croissance organique « stable à légèrement positive » pour l'exercice. Le résultat d'exploitation devrait afficher une baisse de 10 à 15 %. Le CEO Franck Marilly souligne qu’avec les réductions de coûts et la réorientation des ressources commerciales, le groupe devrait renouer avec la croissance au second semestre.
Recommandations

Calendrier macro-économique
- UE : masse monétaire M3 (oct.), confiance économique et industrielle (nov.), indicateur de confiance dans le secteur des services (nov.)
- Allemagne, UE, Italie, Suède : indice de confiance des consommateurs (nov.)
- Italie : indicateur de confiance dans l’économie (nov.)
- Belgique : IPC (nov.)
- Chine : bénéfices du secteur industriel (oct.)
- Norvège : Tendance du chômage (oct.)

Calendrier des résultats


