• À Wall Street, on attendait avec impatience le compte rendu de la récente réunion du comité monétaire de la Fed. Le document exprime clairement qu’il n’y a aucune certitude quant au rythme et au calendrier des nouvelles baisses de taux. Il faudrait d’abord que l’institution constate « de nouveaux progrès sur le plan de l'inflation ». Ce qui revient à dire que les investisseurs ne doivent pas compter sur les taux pour soutenir le marché. Résultat : les marchés obligataires ont à nouveau perdu du terrain, et les rendements à 10 ans aux États-Unis (4,51 %) et en Allemagne (2,54 %) se sont stabilisés à des niveaux élevés.
• L'indice S&P500 a tout de même gagné 0,2 %, à l’occasion d’une séance pourtant dépourvue d’orientation particulière. Parmi les valeurs les plus performantes, on note les compagnies aériennes, les grandes sociétés pétrolières, le secteur du solaire, de la grande distribution alimentaire, des semi-conducteurs, des soins de santé, des assureurs santé (« managed care »), l'immobilier et les services aux collectivités. À l’autre côté du spectre, on retrouve les « meme stocks » et les favoris des « petits investisseurs » (Palantir, Microstrategy et Oklo, par exemple), mais les constructeurs de maisons, les matériaux de construction, les produits chimiques, les mineurs et les banques n'ont pas non plus brillé.
• Cette nuit, en Asie, les marchés boursiers ont subi des prises de bénéfices sur les valeurs technologiques asiatiques. L'indice Hang Seng Tech (-2,6 %) s'est toutefois redressé après avoir cédé d’abord 3,6 % ; il conserve un gain de 28 % depuis le début de l'année, contre 4 % pour le Nasdaq. Dans la région, les marchés sont surtout en attente des résultats trimestriels d'entreprises telles qu'Alibaba, JD.com et Trip.com — et de la possibilité que soient mis en place de nouveaux droits de douane, après les déclarations de Donald Trump, mardi, annonçant des mesures frappant les importations américaines de voitures, de semi-conducteurs et de produits pharmaceutiques. L'économie japonaise risque d'en pâtir, si bien que le Nikkei a déjà perdu 1,1 % cette nuit — voir l’évolution des entreprises technologiques telles que Tokyo Electron (-3,1 %), Lasertec (-2,3 %) et SoftBank (-2,1 %), en tête de peloton.
• De son côté, la banque centrale chinoise avait également quelque chose à dire : en février, la People’s Bank of China a laissé ses taux directeurs inchangés pour la quatrième fois en quatre mois consécutifs, ce qui n'a pas surpris les observateurs. Le taux à un an, qui sert de baromètre pour les prêts aux entreprises et aux ménages, s'établit à 3,1 %, tandis que le taux à cinq ans, qui sert de référence pour les prêts hypothécaires, est maintenu à 3,6 %. Dans les deux cas, ce niveau est historiquement bas, après les baisses d'octobre et de juillet 2024. La PBoC compte cependant ajuster sa politique monétaire « au moment opportun » pour remédier à l’atonie de l'économie chinoise. Il est donc probable que les taux d'intérêt baissent plutôt qu'ils ne remontent.

• OccidentalPetroleum {{277685, OCCIDENTAL PETROLEUM CORP., OXY}} : le groupe pétrolier affiche un bénéfice trimestriel élevé, à savoir 0,80 dollar par action, alors que les analystes tablaient sur 0,70 dollar. À 6,84 milliards de dollars, le chiffre d'affaires était inférieur aux attentes du consensus (7,05 milliards de dollars).
• Hims & Hers Health {{262082315, HIMS & HERS HEALTH, HIMS}} : l’action a bondi après l'annonce de l'acquisition de Trybe Labs, un laboratoire d'analyses à domicile. L'opération devrait être finalisée dans le courant de l'an prochain.
• Nikola {{220356228, NIKOLA CORP., NKLA}} : l’action de ce constructeur de camions électriques a chuté de près de 40 % ; les transactions ont même été interrompues pendant un moment. Nikola s'est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites après avoir échoué à trouver un acquéreur ou à lever des fonds.
• Etsy {{129640597, ETSY INC., ETSY}} : l’action de cette plateforme de commerce électronique a trébuché après la publication de résultats plus faibles que prévu au quatrième trimestre. Etsy a réalisé sur la période un chiffre d’affaires de 852,2 millions de dollars, inférieur au chiffre de 862,8 millions de dollars attendu par les analystes. Toutefois, elle a réalisé un bénéfice ajusté de 1,03 dollar par action, alors que les analystes prévoyaient 0,93 dollar.
• Bumble {{322635480, BUMBLE INC., BMBL}} : cette appli de rencontres en ligne publie des perspectives plutôt moroses pour le premier trimestre. Bumble s'attend pour la période à un chiffre d'affaires situé entre 242 et 248 millions de dollars, alors que les analystes tablaient sur 257 millions de dollars.

Rio Tinto {{5190377, RIO TINTO PLC, RIO}} : le bénéfice net du groupe minier a chuté en 2024 de 11,76 à 10,87 milliards de dollars, au lieu de l'objectif de 11 milliards de dollars. Le résultat d'exploitation de la division « Minerai de fer » a chuté de 19 %, alors que le pôle aluminium progressait de 61 %. Le groupe réduit son dividende final, de 2,58 à 2,25 dollars par action et maintient (en tout cas pour l’instant) sa double cotation à Sydney. 

• Azelis {{351589652, AZELIS GROUP, AZE}} : le groupe annonce une progression de 1,5 % de son chiffre d'affaires, supérieure aux attentes. La marge d'exploitation augmente de 77 points de base à 24,5 % grâce à un mix produits équilibré. L’EBITA ajusté s’élève à 471 millions d'euros. Azelis s’est assuré un bon positionnement pour connaître une croissance supérieure à celle du PIB, se développer par le biais de fusions et d'acquisitions et augmenter ses marges. KBCS maintient son objectif de cours de 28 euros par action et sa recommandation d'achat.
• Fagron {{19594402, FAGRON NV, FAGR}} : les résultats 2024 dépassent à nouveau les attentes, avec une croissance élevée et continue de l'activité de préparations magistrales dans le pôle Compounding Services en Amérique du Nord et avec une amélioration des marges en Amérique latine. L'entreprise semble être en bonne voie de résoudre les problèmes liés à la lettre d'avertissement de la FDA à propos de son site de Wichita et présente pour 2025 des perspectives positives. KBCS maintient sa recommandation « Acheter » et son objectif de cours de 24 euros.
• Kinepolis Group {{94672, KINEPOLIS GROUP NV, KIN}}: l’exercice 2024 le démontre à nouveau : la fréquentation est largement alimentée par l'offre de films internationaux — offre qui a subi les effets de la grève à Hollywood en début d'année. À partir de l'été, la reprise entamée depuis la fin de la pandémie en 2022 s'est poursuivie de manière régulière. Après un premier semestre 2024 morose, l'amélioration de l'offre de films, à partir du mois de juin, a permis au groupe de s’assurer un été cinématographique et une fin d'année favorables. Le second semestre 2024 n'a cependant pas réussi à compenser entièrement les cinq premiers mois de l'année, et tous les résultats liés à la fréquentation sont donc inférieurs à ceux de l'année précédente. Cependant, le chiffre d’affaires par visiteur remonte à nouveau, tant en termes de vente de billets (grâce aux formats premium) qu'en termes de ventes en salle (ITS). Pas d'impact sur la recommandation « Acheter » ni sur l'objectif de cours de 50 euros.
• Aegon {{68806, AEGON LTD., AEG}} : la génération organique de capital (OCG) est légèrement supérieure à la moyenne des attentes des analystes, et le groupe a réalisé de bons résultats au Royaume-Uni et dans son pôle Asset Management. Ces résultats compensent la faiblesse des résultats sur le continent américain et à l'international (Chine). Aegon annonce un dividende de 0,35 euro, parfaitement en ligne avec les attentes. La recommandation « Conserver » et l'objectif de cours de 7 euros sont maintenus.
• Gimv {{29302, GIMV NV, GIMB}} : la société holding acquiert une participation majoritaire dans The Spice Factory (TSF), le leader du marché des herbes culinaires séchées et des épices sous marque de distributeur au Benelux, qui propose aux détaillants et au monde de la restauration des solutions sur mesure de haute qualité. Gimv veut aider TSF à renforcer sa position sur le marché et à étendre sa portée internationale. Le conseil d'administration de Gimv a décidé de lancer un programme de rachat de 160 000 actions. Pas d'impact sur la recommandation « Acheter » ni sur l'objectif de cours de 56 euros.
• VGP {{20657255, VGP NV, VGP}} : le bénéfice net déclaré pour 2024 s’élève à 286,9 millions d'euros au lieu du chiffre prévu de 268,1 millions d'euros. Le revenu locatif net s’élève à 189,4 millions d'euros (prévision : 174,4 millions d’euros), soit une hausse de 22 % en glissement annuel. Le bénéfice réalisé sur les ventes s'élève à 93 millions d'euros. Les chantiers achevés en 2024 représentent une superficie de 584 000 m², mais le pipeline s'élève désormais à 780 000 m². Le taux de location avant achèvement s'élève à 80 %, soit une forte augmentation, par rapport au taux de 70 % observé au cours du premier semestre 2024. Le ratio prêt/valeur (LTV) s'améliore, passant de 53,4 % à 48,3 %, en raison du ratio LTV plus faible (35 %) des nouvelles coentreprises. Pas d'impact sur la recommandation « Acheter » ni sur l'objectif de cours de 125 euros.
• Ascencio {{16907245, ASCENCIO SCA, ASCE}} : la société a publié hier soir un rapport intermédiaire d’activité pour le premier trimestre de son exercice financier décalé. La croissance des loyers s’élève à 3,8 %, soit une progression supérieure aux attentes de KBCS. La vente d'actifs à Jemappes a eu un impact négatif sur cette croissance, ce qui ramène la croissance globale des loyers à +2,7 %. La valorisation du portefeuille est restée stable par rapport à l'exercice 2024 (30/09), probablement parce que l’entreprise a déjà révisé ses loyers à la hausse au second semestre 2024. Pas d'impact sur la recommandation « Conserver » ni sur l'objectif de cours de 52 euros. 
• Zealand Pharma {{40470293, ZEALAND PHARMA A/S, ZEAL}} : en 2024, l’entreprise a réalisé des progrès significatifs dans son pipeline de produits, avec des résultats positifs pour petrelintide, dapiglutide et survodutide : plusieurs essais cliniques passent à la phase suivante en 2025. Le groupe dispose d'une trésorerie de 1,3 milliard de dollars, suffisante pour soutenir la dynamique en 2025 avec des résultats cliniques majeurs et la conclusion d’un possible partenariat pour le petrelintide. KBCS réitère sa recommandation « Acheter » et son objectif de cours de 970 DKK.
• Besi {{12397378, BE SEMICONDUCTOR INDUSTRIES NV, BESI}} : le fabricant néerlandais de machines de production de microprocesseurs annonce une baisse imprévue de son chiffre d'affaires au premier trimestre, en raison d’un accès de faiblesse sur ses marchés traditionnels, ainsi que plusieurs commandes liées à l'IA. L'entreprise s'attend à baisse de 10 % de son chiffre d'affaires trimestriel par rapport au chiffre de 153,4 millions d'euros déclaré au dernier trimestre 2024. Pour le premier trimestre, les analystes tablaient sur une croissance du chiffre d'affaires à 170,2 millions d'euros. Pour le quatrième trimestre, les réservations s’élèvent à 121,9 millions d'euros, alors que les analystes s'attendaient en moyenne à 171 millions d'euros.
• ForFarmers {{161487660, FORFARMERS NV, FFARM}} : ce spécialiste néerlandais de l'alimentation animale clôture l'exercice 2024 sur un chiffre d'affaires en baisse à 2,75 milliards d'euros, mais affiche un bénéfice en forte hausse. La marge brute progresse de 8,6 % à 518,3 millions d'euros, grâce à une progression en volume et à une démarche d'achat et de vente plus efficace. L'EBITDA (flux de trésorerie d'exploitation) augmente de 44,0 % à 100,8 millions d'euros, et l'EBIT (bénéfice d'exploitation), de 80,7 % à 59,1 millions d'euros. Le dividende proposé s’élève à 0,20 euro par action, soit une augmentation de 0,05 euro par rapport à 2023.

• Renault {{1544927, RENAULT SA, RNO}} : le constructeur automobile français annonce un bénéfice d'exploitation record pour 2024, grâce à la baisse de ses coûts et au lancement de nouveaux modèles. Le bénéfice d'exploitation s'élève à 4,3 milliards d'euros, soit un résultat supérieur à la moyenne des attentes des analystes (4,2 milliards d'euros). Le chiffre d’affaires augmente de 7,4 % à 56,2 milliards d'euros, grâce à des modèles populaires tels que la R5 électrique compacte et les nouveaux véhicules hybrides. Renault réduit cependant ses objectifs de marge pour cette année à au moins 7 % en raison du durcissement des objectifs d'émissions en Europe.
• Repsol {{8407794, REPSOL SA, REP}} : le groupe pétrolier espagnol s'engage à augmenter son dividende et à lancer un programme de rachat d’actions d'au moins 700 millions d'euros cette année : le bénéfice net ajusté du groupe a chuté de plus de moitié au quatrième trimestre en raison d'une forte baisse des marges de raffinage. Le bénéfice trimestriel s'élève à 643 millions d'euros, contre 1,2 milliard d'euros pour la même période en 2023 et une prévision moyenne des analystes de 600 millions d'euros. La société a enregistré une perte trimestrielle de 36 millions d'euros, contre un bénéfice net de 383 millions d'euros un an plus tôt. Pour l’exercice, le montant net des investissements de Repsol s’élèvera à 4 milliards d'euros.
• Accor {{195718, ACCOR SA, AC}} : le groupe hôtelier européen annonce pour le chiffre d'affaires par chambre une croissance annuelle légèrement supérieure aux attentes du marché, grâce à des hausses de prix et à une augmentation du taux d'occupation. Le revenu par chambre disponible (RevPAR) augmente de 5,7 % en 2024, dépassant la moyenne des attentes des analystes (qui étaient de 5,2 %). Au quatrième trimestre, le RevPAR a augmenté de 2 % dans la zone Europe/Afrique du Nord et de 5 % dans la zone Moyen-Orient, Afrique et Asie Pacifique. L'EBITDA récurrent annuel (cash-flow opérationnel) augmente de 12 % à 1,12 milliard d'euros, en ligne avec la moyenne des attentes des analystes.
• Carrefour {{195694, CARREFOUR SA, CA}} : le premier distributeur alimentaire d'Europe annonce un bénéfice d'exploitation en hausse sur le marché français et un flux de trésorerie élevé, à 1,46 milliard d'euros pour 2024. La société augmente son dividende de 6 % à 0,92 euro par action et verse un dividende spécial d'un montant total de 150 millions d'euros. Le résultat opérationnel de Carrefour en France augmente de 5,5 % à 1,04 milliard d'euros, tandis que la marge augmente de 5 points de base à 2,6 % du chiffre d’affaires. Le résultat opérationnel courant du groupe s'élève à 2,21 milliards d'euros, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 2,26 milliards d'euros.
• OPmobility : l'équipementier automobile français fait état d’une augmentation de ses ventes annuelles en 2024, malgré la morosité persistante que connaît l'industrie automobile. Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 10,48 milliards d'euros, contre 10,31 milliards d'euros l'année précédente. Cette croissance s’explique essentiellement par l’augmentation de 7,8 % des ventes en Amérique du Nord, zone qui représente 29 % du chiffre d’affaires du groupe. OPmobility prévoit d'améliorer sa marge d'exploitation de 440 millions d'euros, son bénéfice net de 170 millions d'euros et son flux de trésorerie disponible de 246 millions d'euros en 2025, et de réduire sa dette nette de 1,58 milliard d'euros.

• États-Unis : Philadelphia Fed Business Outlook (février), demandes initiales d'allocations de chômage
• UE, Belgique : indice de confiance des consommateurs (février)
• Allemagne : indice des prix à la production (janvier)
• Discours : Adriana Kugler, Michael Barr, Alberto Musalem, Austan Goolsbee (Fed), Joachim Nagel (BCE)