Wed. 27 Nov 2019
La baisse des taux de la part de la FED a donné de l’air au marché immobilier américain et au secteur automobile, ce qui contribue au maintien de la confiance des consommateurs.
Confiance dans l’économie
Même si les ventes de maisons neuves ont reculé de -0.7% au mois d’octobre, le chiffre du mois de septembre a été revu à la hausse et il s’agit, de ce fait, du meilleur mois depuis juillet 2007. Indéniablement, la baisse des taux a contribué à relancer un marché immobilier un peu moribond.
Si l’on observe l’évolution des prix, par le prisme de l’indice S&P Case-Shiller, nous constatons le même phénomène de stabilisation grâce à la baisse des taux. Cet indice mesure l’évolution du prix moyen d’une maison dans les 20 plus grandes villes américaines. Comme le montre le graphique, après une correction en 2018, les prix se sont stabilisés en 2019 avec une hausse annuelle de 2.10% en septembre contre 2% le mois précédent.
Le marché immobilier profite aussi d’une confiance du consommateur américain qui continue de rester très élevée même si on constate un très léger recul comme le montre le graphique.
Et la confiance pourrait se reprendre sensiblement si un accord est finalement signé, mais chut il parait qu’ils sont dans la dernière ligne droite.
Chute du réal
Par rapport au dollar, le real brésilien (voir graphique) a atteint un plus bas historique qui a provoqué une intervention sur le marché des changes de la banque centrale. Cette intervention n’a cependant pu que contenir et empêcher une escalade mais la pression à la baisse demeure.
Cette baisse de la devise est en partie la conséquence d’une baisse massive des taux, qui ont été ramenés à un niveau historique de 5% et de la perspective de voir ces derniers encore être réduits dans un avenir proche.
La deuxième raison de cette baisse est liée aux propos du ministre de l’économie qui ne s’inquiète absolument pas de la faiblesse de la devise et qui estime mener la meilleure politique pour amener à une reprise de l’économie.
Ouverture de la Chine
La Chine ouvre de plus en plus son marché financier et veut devenir un acteur majeur également dans ce domaine.
Elle a ainsi lancé son plus gros emprunt international, hier, pour un montant de 6 milliards de dollars. Cet emprunt s’est décliné en quatre tranches ; une durée de 3 ans avec un rendement 0.35% au-dessus du treasury, une durée de 5 ans avec un rendement de 0.40% toujours au-dessus du treasury, une durée de 10 ans (+0.50%), et une durée de 20 ans (+0.70%).
Cet emprunt a rencontré un vif intérêt puisque la demande a été de 20 milliards de dollars le premier jour, ce qui montre un appétit significatif des investisseurs pour une diversification de leurs investissements.
Cet emprunt est intéressant à double titre, d’une part parce que la Chine revient véritablement sur le marché international après une première tentative assez timide. Et d’autre part, parce que cet emprunt rencontre un réel intérêt des investisseurs qui croient à l’ouverture du marché des capitaux chinois.
Source : Le blog de Bernard Keppenne, Chief Economist CBC Banque