mar. 11 avr. 2023

Récemment, notre économiste financier Tom Simonts a communiqué ses 5 actions fétiches aux lecteurs du journal De Tijd.
• Banques européennes (banques iShares Stoxx 600, DE000A0F5UJ7, objectif de cours : 14,53 €)
Le maintien d'une inflation sous-jacente élevée confirme le scénario dans lequel la BCE pourrait encore augmenter ses taux directeurs. Cela devrait fixer un plancher pour les taux d'intérêt à long terme et entraîner une augmentation des revenus d'intérêts plus élevéspour les banques européennes. La bonne gestion de la défunte Silicon Valley Bank et le mariage forcé du Credit Suisse et d'UBS ont considérablement réduit le récent risque de contagion. Quoiqu’il en soit, les banques européennes restent extrêmement liquides grâce à un poids important de dépôts de la part des particuliers, étant pour la plupart protégés.
Vu que les niveaux de capital sont très sains, le scénario dans lequel les actionnaires reçoivent une part de la trésorerie excédentaire reste une possibilité. Les banques européennes restent sous-évaluées alors que les prévisions de bénéfices continuent d'augmenter jusqu'en 2024 en raison de la hausse des taux d'intérêt. Le ratio cours/bénéfice pour 2024 oscille autour de ~6x, à un ratio cours/valeur comptable de ~0,8x. Comme il est difficile de choisir des gagnants spécifiques dans un tel environnement, nous optons pour un large panier de banques.
• Azelis (objectif de cours KBC Securities : 30 €)
Azelis fait partie des quatre principaux distributeurs mondiaux de produits chimiques spécialisés. Cette entreprise opère dans le domaine des sciences de la vie et des produits chimiques industriels en tant qu'intermédiaire entre les grands fournisseurs de produits chimiques et les PME, assurant une chaîne d'approvisionnement rationalisée. Le groupe est actif dans 57 pays avec plus de 51 000 clients, à travers 2 300 fournisseurs, à travers plus de 100 acquisitions au cours des deux dernières décennies. Le chiffre d'affaires est passé à 4,1 milliards d'euros en 2022 et à 5,6 milliards d'euros fin 2025.
Azelis bénéficie d'un solide pouvoir de fixation des prix, de bénéfices résistants, d'améliorations des marges ainsi que d'une gestion solide qui lui a déjà valu des éloges. KBC Securities s'attend à une marge de rebit de 12,4 % sur un chiffre d'affaires de 7,2 milliards d'euros d'ici 2028.
Pas plus tard que la semaine dernière, les analystes de KBC Securities ont ajouté Azelis à leur sélection Benelux Bolero, qui a augmenté de 6,4 % depuis le début de cette année.
• UCB (objectif de cours KBC Securities : 110 €)
L’année 2023 sera une année de transition, et donc une opportunité d'achat pour UCB, cette entreprise défensive et sous-évaluée. Ses produits phares que sont Vimpat et Cimzia sont sur le point de perdre la protection de leur brevet, mais les premiers biosimilaires Cimzia n’arriveront pas sur le marché avant 2026. De plus, UCB affrontera Argenx sur le front du gMG, avec les actifs Zilucoplan et Rozanolixizumab. Pour ce dernier, UCB a déjà obtenu une évaluation prioritaire de la part de la FDA. La récente acquisition de Zogenix a également permis d’ajouter Fintepla à son portefeuille de produits pour les indications rares de l’épilepsie, à savoir le syndrome de Dravet et le syndrome de Lennox Gastaut. A long terme, le groupe doit disposer d'actifs liés à des maladies complexes comme Alzheimer, Lupus, Parkinson et autres.
À court terme, il attend avec impatience l'approbation probable du bimekuzimab aux États-Unis, bien que la procédure soit bloquée par des questions sur la fabrication. Le « Bime » est en passe de devenir le leader du marché du rhumatisme psoriasique pour les patients ne répondant pas au TNFa, avec des ventes estimées à 3,2 milliards d’euros. L'évaluation actuelle ne reflète pas entièrement le potentiel des actifs du pipeline et des actifs actuels d'UCB.
Début mars, UCB a également fait ses premiers pas dans la recherche contre le cancer et Bime s'avère être très efficace contre la maladie de Verneuil.
• Booking Holdings : (objectif de cours de KBC Asset Management 2 500 $)
Booking Holdings est la plus grande agence de voyage en ligne au monde, grâce à laquelle les clients peuvent réserver plus d'un million d'hôtels, de billets d'avion, de restaurants et de voitures. Le marché du voyage est en croissance structurelle, notamment grâce aux consommateurs des marchés émergents. Cette croissance était déjà visible au quatrième trimestre. Le chiffre d’affaires a augmenté de 36 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 4,05 milliards de dollars et le flux de trésorerie d'exploitation ont augmenté de 31 %, grâce à une augmentation de 44 % des réservations brutes, ayant atteint 27,3 milliards de dollars. Une croissance du chiffre d’affaires d'environ 15% est attendue pour 2023, tandis que le bénéfice d'exploitation devrait revenir aux niveaux d'avant le coronavirus. Et cette tendance devrait se poursuivre en 2024.
En termes de valorisation, le titre reste attractif. Le ratio cours/bénéfice pour 2024 est d'environ 16,5, soutenu par une croissance structurelle des bénéfices (~10%), des marges d'EBITDA solides (~35%), une augmentation du rendement du flux de trésorerie disponible (~6,5%) et un rendement du capital investi de 240% !
Ces chiffres s'expliquent par un modèle économique solide : Booking reçoit une commission sur le montant de la réservation, ce qui assure des flux de trésorerie disponibles très élevés. La société est donc un acheteur constant de ses propres actions. À plus long terme, la part des réservations d'hôtels en ligne continuera d'augmenter structurellement, ce qui devrait conduire à une augmentation de la part de marché dans le secteur mondial.
• Ontex (objectif de cours KBC Securities : 12 €)
Les résultats du fabricant de langes Ontex ont subi une forte pression au cours de la dernière année et demi écoulée, car la hausse de l'inflation n'a pas pu être rapidement répercutée sur les clients. Le coupable ? La longue durée des contrats dans lesquels le prix restait bloqué. Mais les hausses de prix se sont accélérées récemment, ce qui a permis une augmentation du flux de trésorerie d'exploitation ajusté (EBITDA) de 31 % en 2022, grâce à un bond de 67 % au quatrième trimestre. Ontex vise une nouvelle augmentation de la marge d'EBITDA, mais aussi un consommateur qui choisira une marque de distributeur plutôt qu’une marque de couche.
KBC Securities s'attend à une nouvelle amélioration significative en 2023 et 2024 : le chiffre d'affaires devrait augmenter de 10,3 et 3,5 % sur cette période, tandis que la rentabilité (EBITDA) devrait augmenter de 73 et 16 %. La combinaison d'une croissance significative de l'EBITDA et de la cession prochaine des activités non stratégiques au Mexique (pour environ 250 millions d'euros) devrait rapidement améliorer la situation d'endettement. Le taux d'endettement devrait tomber à environ 3 d'ici fin 2023. C'est peut-être la raison pour laquelle les négociations de fusion avec AIP entamées en 2022 ont été interrompues. Et cela pourrait être une bonne chose, car la valeur est intrinsèquement bien supérieure au cours actuel de l’action. En effet, une mariée doit toujours être soigneusement habillée avant d'être épousée…